Amélioration des services de santé mentale et de mieux-être à l’Université : Betsy Kristjansson veillera à l’atteinte des objectifs

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Dans le cadre de ses nouvelles fonctions de conseillère spéciale, la professeure de psychologie Betsy Kristjansson contribuera à faire en sorte que l’Université d’Ottawa atteigne ses objectifs en matière de santé mentale et de mieux-être, afin de favoriser l’épanouissement des membres de sa communauté universitaire.

« Tant de gens ne sont pas bien formés en prévention du suicide et connaissent mal les problèmes de santé mentale », estime la professeure de psychologie Elizabeth (Betsy) Kristjansson, chercheuse principale au Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires (CRSEC). « Il faut savoir quoi faire, quoi dire et vers qui diriger un étudiant en crise, surtout sur le campus. »

Elizabeth Kristjansson est devenue, le 1er juillet 2020, conseillère spéciale en santé mentale et mieux-être à l’Université d’Ottawa, un poste qui a été créé dans la foulée des douze recommandations présentées en mai dernier par le Comité consultatif du recteur sur la santé mentale et le mieux-être.

La communauté d’environ 50 000 personnes de l’Université d’Ottawa est plus grande que celle des villes de Cornwall et Timmins, et même plus grande que celle du territoire du Nunavut au grand complet. Sachant que chaque année au Canada une personne sur cinq est atteinte d’un problème de santé mentale ou d’une maladie mentale, et que jusqu’à une personne sur trois devra composer avec un problème de santé mentale au cours de sa vie, « il y a clairement du travail à faire », affirme la Pre Kristjansson. « Par contre, il est tout aussi apparent que beaucoup de travail est déjà en cours. Il y a plusieurs personnes sur le campus qui sont profondément engagées pour favoriser la santé mentale et le bien-être des membres de la communauté universitaire. » 

La nouvelle conseillère spéciale en santé mentale et mieux-être veillera à ce que l’Université mette en œuvre de façon efficace et rapide les recommandations du Comité.

« J’ai pour mandat de demander des comptes à l’Université, ajoute-t-elle. J’aiderai à analyser la façon dont l’Université met en œuvre les recommandations du rapport intérimaire, à faire le suivi des progrès accomplis et contribuerai à cibler les lacunes restantes, puis à les combler. J’aiderai ultimement l’Université d’Ottawa à avancer vers ses objectifs de santé mentale et de mieux-être en faveur des membres de sa communauté, afin que les étudiants, le corps professoral et le personnel aient le soutien nécessaire pour réussir et s’épanouir. »

D’autres recommandations portent notamment sur la formation des dirigeants et des administrateurs universitaires, la diversité dans le recrutement et l’embauche d’intervenants et conseillers en santé mentale, la création de nouveaux outils en ligne pour faciliter l’accès aux ressources, et l’adoption de normes de santé et de sécurité psychologiques en milieu de travail et d’études.

« Il faut également mieux communiquer avec le corps professoral, le personnel et la communauté étudiante », ajoute la Pre Kristjansson. « Il y a plusieurs personnes à l’Université qui font un travail exceptionnel pour la santé mentale de la population étudiante et du personnel, mais il y a de la confusion à savoir quels services sont assurés par l’Université et par le Service de santé et en quoi ils consistent. Et en général, ce que l’Université peut ou ne peut faire n’est pas assez clairement énoncé. Bien que nous ayons des conseillères et conseillers dans nos équipes, nous n’avons pas de psychiatres. Nous pouvons cependant recommander des spécialistes dans un processus intégré. »

Une autre de ses tâches primordiales consistera à consulter autant de membres de la communauté universitaire que possible afin d’entendre leurs problématiques et leurs idées pour améliorer la situation. Ce faisant, elle pourra cerner les liens absents du processus et cibler les priorités de financement du plan stratégique de santé mentale et de mieux-être de l’Université.

« L’une des douze recommandations porte sur la signature de la Charte de l’Okanagan, laquelle exige des signataires qu’ils mettent la santé mentale et physique à l’avant-plan de toutes leurs activités », explique-t-elle. « Nous nous engageons aussi à adopter la Norme nationale sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail et d’études. Pour ce faire, il faut notamment former le corps enseignant à la gestion de crise. Il faut aussi s’engager à pratiquer l’antiracisme et à apprendre à tenir compte des communautés racisées dans la consultation et le travail. »

Au terme de son contrat de trois ans, la Pre Kristjansson aura joué un rôle déterminant pour concrétiser les priorités de santé mentale et de mieux-être de l’Université d’Ottawa et aura contribué à veiller à ce que l’institution possède les ressources nécessaires pour fournir des services de qualité sans délai. Son expertise dans les collectivités et en santé communautaire sera un atout dans ce nouveau poste.

« Je tiens beaucoup à ce que les interventions soient fondées sur des données probantes, et j’ai travaillé longtemps à réunir les gens de plusieurs collectivités pour résoudre des problèmes », dit-elle. « J’arrive à bien synthétiser l’information et à extraire les éléments importants. De plus, je suis enthousiaste à l’idée d’aider les étudiants et je suis connue pour offrir des endroits sûrs et rassurants, qui peuvent grandement contribuer à faire progresser l’Université d’Ottawa vers une culture de bien-être. »