Attention royale pour le multilinguisme

Gazette
Le Roi des Belges et le discute avec des étudiantes et des étudiants en présence du recteur Jacques Frémont
Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges rencontrent des étudiantes et étudiants de l'Université d'Ottawa lors d'une conférence sur l’éducation multilingue et l’apprentissage des langues.
Émilie Cousineau parle au public sur le podium de la salle Huguette Labelle
Le Roi des Belges marche sur le tapis rouge avec le recteur Jacques Frémont

Nous avons eu l’immense honneur de faire partie de la visite d’État au Canada de Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges. Les Souverains ont pris part à des événements de la conférence scientifique « L’éducation multilingue et l’apprentissage des langues : le Canada et la Belgique à la croisée des chemins » organisée conjointement par l’Université d’Ottawa et l’Université catholique de Louvain. À cette occasion, un accord de double diplomation en communication multilingue / communication organisationnelle (avec option mémoire) a été signé avec l’Université catholique de Louvain.

Le bilinguisme, c’est notre affaire!

Ce n’est pas par hasard que cette conférence sur l’éducation multilingue a lieu sur notre campus : nous sommes la plus grande université bilingue (français-anglais) au monde. Nous avons aussi le plus important programme d’immersion au Canada, avec une quantité appréciable de cours offerts dans les deux langues. Les étudiants qui ont suivi des programmes d’immersion avant l’université n’ont que très peu d’options pour transformer leurs acquis linguistiques en réelles compétences de recherche et de travail bilingue. L’apprentissage de la rédaction scientifique en anglais et en français simultanément leur permet de rentabiliser ces investissements et de pleinement réaliser leur bilittératie dans les deux langues officielles.

Les étudiants qui entreprennent des études supérieures dans une langue seconde doivent relever des défis de taille. À l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB), des professeurs et des chercheurs sont constamment à la recherche de nouvelles façons d’appliquer les résultats de leurs recherches afin de promouvoir les meilleures pratiques pédagogiques en salle de classe et pour la formation des maîtres. En voici quelques exemples :

Acteurs sociaux francophiles et connectés!

Si vous faites une recherche sur la page de Wikivoyage – Est de l’Ontario, vous tomberez probablement sur un article rédigé par des étudiants et des étudiantes du cours « Technologies, internet et médias sociaux en FLS » de Marie-Josée Hamel. Dans ce nouveau cours, la professeure met en application l’idée selon laquelle les étudiants peuvent laisser une trace dans la communauté francophone dans des contextes de communication authentiques. Par exemple, durant la rédaction de l’article sur Cumberland, un nouveau microbrasseur de la région a été très emballé par le projet et a fourni plusieurs informations sur les attraits touristiques locaux. Les étudiants ont aussi participé au Concours de twittérature des Amériques et ont été invités à devenir youtubeurs d’un jour, comme vous pouvez le voir dans la vidéo de cette étudiante.

Qui ne risque rien n’a rien

Apprendre une langue seconde sur un campus bilingue, c’est un couteau à double tranchant : d’un côté, les occasions de pratiquer sont multiples, mais en même temps, il est facile pour les apprenants de céder à la peur de se tromper et de n’utiliser que leur langue maternelle. Avec une équipe de professeurs, d'étudiants et de membres du personnel de l'ILOB, Nikolay Slavkov a mis sur pied l’Initiative de prise de risques linguistiques pour pousser ces étudiants et étudiantes à sortir de leur zone de confort. Une série de tâches linguistiques de difficultés variées (téléphoner, poster sur Facebook, faire des achats, etc.) sont proposées dans un passeport où les étudiants notent, évaluent et proposent de nouveaux risques (comme faire un slam devant public!). Véritable outil vivant, le passeport sera prochainement offert sous forme d’application et permettra de géolocaliser les endroits favorables à la prise de risques.