L’étude a été réalisée par Nicholas Goulet, Caroline Marcoux, Renée Morin, Jean-François Mauger et Vincent Bourgon, sous la supervision de Pascal Imbeault, professeur titulaire à l’École des sciences de l’activité physique de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa et membre de l’Institut du savoir Montfort, avec la collaboration du Dr Ruwan Amaratunga, pneumologue à l’Institut du Savoir Montfort.
Dans l’essai croisé randomisé qui incluait des sujets des deux sexes, l’équipe de recherche a mesuré l’impact de la consommation de repas riches en graisses et d’une exposition intermittente à de l’air pauvre en oxygène, menant à de faibles taux d’oxygène dans le sang (hypoxémie), une caractéristique clé de l’apnée du sommeil. Diverses mesures physiologiques, notamment les taux de triglycérides, la pression artérielle et la saturation en oxygène, ont été prises au cours de l’étude.
« Nos découvertes se sont réalisées en mesurant les lipides dans la circulation sanguine à la suite d’un repas riche en lipides, alors que des hommes et des femmes en santé étaient exposés à l’air ambiant (contenu en oxygène normal) ou à de l’air appauvri en oxygène de façon intermittente (cette dernière situation simulant l’apnée du sommeil) », explique le professeur Imbeault.
« Nos découvertes se sont réalisées en mesurant les lipides à la suite d’un repas riche en lipides, alors que des hommes et des femmes étaient exposés à l’air ambiant ou à de l’air appauvri en oxygène... »
Pascal Imbeault
— Professeur titulaire à l’École des sciences de l’activité physique, Faculté des sciences de la santé
Les résultats suggèrent qu’il existe des différences notables entre les hommes et les femmes dans la réponse des triglycérides après un repas dans des conditions d’hypoxémie intermittente. L’étude fournit des informations précieuses sur l’interaction entre le sexe biologique, l’hypoxémie intermittente et la réponse des triglycérides après un repas, avec des implications potentielles pour la recherche future et les applications cliniques dans le domaine de la physiologie.
« Nos travaux démontrent que les femmes présentent un avantage métabolique dans la gestion des lipides sanguins les protégeant des effets perturbateurs de l’apnée du sommeil. Ceci pourrait potentiellement expliquer pourquoi les femmes qui vivent avec l’apnée du sommeil présentent une prévalence de comorbidités (diabète de type II, maladies cardiovasculaires) inférieure à celle des hommes », ajoute le professeur Imbeault.
Les résultats suggèrent qu’il existe des différences notables entre les hommes et les femmes dans la réponse des triglycérides après un repas dans des conditions d’hypoxémie intermittente. L’étude fournit des informations précieuses sur l’interaction entre le sexe biologique, l’hypoxémie intermittente et la réponse des triglycérides après un repas, avec des implications potentielles pour la recherche future et les applications cliniques dans le domaine de la physiologie.
« Nos travaux démontrent que les femmes présentent un avantage métabolique dans la gestion des lipides sanguins les protégeant des effets perturbateurs de l’apnée du sommeil. Ceci pourrait potentiellement expliquer pourquoi les femmes qui vivent avec l’apnée du sommeil présentent une prévalence de comorbidités (diabète de type II, maladies cardiovasculaires) inférieure à celle des hommes », ajoute le professeur Imbeault.
L’étude s’est déroulée de 2018 à 2023 à l’Université d’Ottawa. « À notre connaissance, aucune étude à ce jour n’a investigué la contribution du sexe biologique sur les lipides sanguins lors d’une exposition à l’hypoxémie intermittente, une condition simulant l’apnée du sommeil », affirme-t-il.
Les résultats ajoutent donc une nouvelle dimension à notre compréhension de la façon dont les lipides sanguins sont gérés et mettent en évidence l’importance de prendre en compte la différence entre les sexes dans les prochaines recherches et interventions cliniques.
L’étudeBiological sex-related differences in the postprandial triglyceride response to intermittent hypoxaemia in young adults: a randomized crossover trial a récemment été publiée dans The Journal of Physiology.