D’où viennent les membres de notre communauté étudiante francophone? Des quatre coins du monde

Gazette
Des étudiantes et étudiants sur le campus
Découvrez la diversité de notre francophonie étudiante à travers une série de graphiques et de témoignages. Des membres de notre communauté francophone partagent ce que la langue française représente à leurs yeux ainsi que ce qui leur plaît le plus de la francophonie à l’Université d’Ottawa.
Graphique avec la carte du Canada montrant de quelles régions proviennent les Canadiennes et Canadiens francophones qui étudient chez nous. Les informations contenues dans cette infographie se retrouvent également dans le texte ci-dessous.
Portrait de Josiane Cormier
Graphique avec carte du monde illustrant la provenance de nos étudiantes et étudiants francophones non canadiens. Vous y trouverez les 20 premiers pays. Les informations contenues dans ce graphique se trouvent dans un tableau accessible ci-dessous.
Portrait de Mélissa Délalie Houinsou
Portrait de Miharisoa Ramaromanana

Saviez-vous que l’Université d’Ottawa compte 13 000 étudiantes et étudiants francophones, en plus de milliers de francophiles? Nos francophones viennent de partout au Canada et de plus de 80 pays, ce qui fait de notre communauté d’expression française l’une des plus diversifiées au pays. Environ 75 % d’entre eux sont originaires du Canada, et 25 % se joignent à nous de l’international ou ont leur résidence permanente au Canada, en plus de leur citoyenneté étrangère. 

Regardons-y d’encore un peu plus près. Voici une série de graphiques illustrant d’où viennent nos étudiantes et étudiants francophones. Plusieurs ont aussi pris un moment pour répondre à nos questions sur leur attachement au français et à leurs racines, et nous parler de ce qui leur plaît le plus de la communauté francophone de l’Université d’Ottawa. 
 


  1. De quelles régions viennent les Canadiennes et Canadiens francophones qui étudient chez nous? 


Trois francophones sur quatre viennent du Canada, ce qui représente environ 10 000 membres de notre francophonie étudiante.

Quelque 61 % de nos étudiantes et étudiants francophones du Canada viennent de l’Ontario. Plus précisément, 46 % sont originaires d’Ottawa et de l’Est de l’Ontario, et 15 % de la région de Toronto, de Timmins, de Sudbury, de Hearst, de Windsor, de Sturgeon Falls, de Kingston, de London, de North Bay et d’autres régions avoisinantes. 

Le Québec représente 34 % de notre communauté étudiante francophone. Environ 20 % vient de Gatineau et de l’Outaouais, et le reste nous arrive de la région métropolitaine de Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Rouyn-Noranda, de Trois-Rivières, de Granby, de Drummondville, de Val d’Or et d’autres régions avoisinantes. 

Approximativement 500 francophones sont originaires d’autres provinces au Canada; ils composent 5 % de notre francophonie étudiante canadienne. Ils arrivent notamment de Fredericton, de Moncton, de Dieppe et de Campbellton (Nouveau-Brunswick), mais aussi de Winnipeg (Manitoba), d’Edmonton et de Calgary (Alberta). S’ils représentent une faible proportion de notre population étudiante, ils enrichissent considérablement notre communauté plurielle d’expression française. 

« Je suis une Acadienne du Nouveau-Brunswick », dit Josiane Cormier, une étudiante de deuxième année en psychologie. 

« Les Acadiens du Nouveau-Brunswick ont toujours eu à lutter pour préserver leur langue. À mon avis, cela forge notre identité, puisqu’en étant francophones, nous sommes fiers de notre langue maternelle et souhaitons à tout prix continuer de l’utiliser couramment. D’une région à l’autre, les accents sont différents, et nous pouvons tout de suite deviner la région des Néobrunswickois par leurs accents. 

« J’apprécie la diversité de la Francophonie. J’ai eu la chance de rencontrer des francophones des quatre coins du monde, et c’est intéressant de partager nos histoires culturelles et nos différentes expressions, et de comparer nos façons de parler. On peut en apprendre beaucoup et partager nos propres connaissances par rapport à nos dialectes », dit-elle.
 


  1. D’où sont originaires les francophones non canadiens qui étudient chez nous? 


Vous ne pouvez pas voir le graphique? Le tableau ci-dessous détaille d’où sont originaires les francophones non canadiens qui étudient chez nous. On y retrouve les 20 principaux pays d’où viennent les francophones non canadiens qui étudient à l’Université d’Ottawa (ce qui représente 93 % des francophones d’origine non canadienne).

PAYS POURCENTAGE PAYS POURCENTAGE
Maroc 16% Chine 3%
Côte d'Ivoire 11% Bénin 2%
Congo (République
démocratique du)
10% Algérie 2%
Cameroun 8% Tunisie 2%
France 8% Guinée 2%
Burundi 6% Rwanda 2%
Sénégal 5% Liban 1%
Mali 4% Belgique 1%
Haïti 4% Djibouti 1%
Burkina Faso 4% Togo 1%

« La culture béninoise et son histoire rendent le pays particulier », explique Mélissa Délalie Houinsou, une étudiante de troisième année en sciences de la santé originaire du Bénin, en Afrique de l’Ouest. 

« Bien que le Bénin soit aujourd’hui un État, son histoire remonte à l’époque des rois, des amazones et des grandes figures historiques qui l’ont porté. Les danses traditionnelles béninoises et les mets uniques font partie de mes préférences culturelles. Ils sont en harmonie avec la nature et les coutumes. La solidarité et le partage sont au cœur de la culture béninoise. 

« J’apprécie la soif d’apprentissage de la communauté francophone de l’Université d’Ottawa. J’ai observé un certain dévouement à la mise en avant de la langue française, sans que la langue anglaise soit négligée », dit-elle. 


  1. De quels continents viennent nos étudiantes et étudiants francophones? 


Quelque 79 % de notre population étudiante francophone non canadienne est originaire d’Afrique; 10 % nous arrive d’Europe, 5 % d’Asie et 5 % d’Amérique latine et des Caraïbes. Un mince pourcentage provient d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. « Je m’identifie à la communauté francophone malgache (de Madagascar) », explique Miharisoa Ramaromanana, une étudiante de deuxième année en sociologie. 

« Le français à Madagascar est l’héritage de la colonisation du pays par la France. Je pense que la présence de cette langue sur l’île a notamment permis aux Malgaches de s’y inspirer pour certains mots, donc certains mots de ma langue maternelle sont très similaires aux termes français. 

« La communauté francophone à l’Université d’Ottawa provient d’origines différentes, et je trouve que c’est ce qui en fait sa beauté. De plus, c’est une communauté très active et très présente, dans un milieu qui est quand même majoritairement anglophone. Je suis très reconnaissante de faire partie de cette communauté diverse et grandissante », dit-elle.