Aliments ultra-transformés et santé
Contexte :
Publié le 18 novembre 2025, une série de trois articles dans The Lancet examine la montée mondiale des aliments ultra-transformés dans les régimes alimentaires et leur lien avec les maladies non transmissibles, en soulignant la nécessité de politiques coordonnées pour privilégier la santé publique plutôt que les profits des entreprises et améliorer l’accès à des aliments frais et peu transformés.
Les membres des médias peuvent communiquer directement avec:
Yoni Freedhoff (anglais seulement)
Directeur médical, Institut de médecine Bariatrique; et Professeur adjoint, Médecine familiale, Faculté de médecine
Les recherches du professeur Freedhoff portent principalement sur la nutrition et l'obésité.
« Lorsque l'on réfléchit à la manière de lutter contre l'impact négatif des aliments ultra-transformés sur la santé, il est essentiel de garder à l'esprit que l'industrie alimentaire n'est ni une amie, ni une ennemie, ni une partenaire, mais qu'elle est plutôt soumise à une obligation fiduciaire de rentabilité. En l'absence de réglementation du secteur, si l'on souhaite apporter des changements, il est donc essentiel de trouver des changements qui soient rentables pour pouvoir les mettre en œuvre. »
Melissa Fernandez (français et anglais)
Professeure adjointe, École des sciences de la nutrition, Faculté des sciences de la santé
La professeure Fernandez s’intéresse aux effets sur la santé et la nutrition des environnements numériques liés à l’alimentation, plus particulièrement sous l’angle de la littératie et des pratiques alimentaires, des apports nutritionnels et de la santé mentale.
« Il n'est pas surprenant que les régimes riches en aliments ultra-transformés soient associés à une mauvaise santé. Ces aliments répondent à la demande des consommateurs en matière de commodité, mais offrent peu d'avantages nutritionnels. Même si je sais, d'un point de vue professionnel, et je crois, d'un point de vue personnel, qu'une consommation élevée d'aliments ultra-transformés est néfaste pour la santé en général, le véritable défi consiste à trouver des alternatives qui peuvent remplacer les aliments ultra-transformés tout en restant tout aussi pratiques, accessibles, abordables et acceptables pour les consommateurs. »
Gary Goldfield (anglais seulement)
Professeur, Département de pédiatrie et École de santé publique, Faculté de médecine
Les principaux domaines de recherche du Dr Goldfield portent sur le rôle que jouent l'activité physique, le temps passé devant un écran, les facteurs biologiques et psychosociaux dans la régulation du comportement alimentaire, du poids corporel et de la santé mentale chez les enfants et les jeunes.
« Le gouvernement ne peut pas se permettre de ne pas adopter une position ferme contre la fabrication, la disponibilité et la commercialisation des aliments ultra-transformés, en particulier auprès des populations les plus vulnérables qui ont également tendance à être les plus grandes consommatrices, comme les enfants et les adolescents. Les coûts personnels, sociétaux et économiques de la consommation d'aliments ultra-transformés sur la santé sont tout simplement trop élevés. »
Ezgi Pulatsu (anglais seulement)
Professeure adjointe, École des sciences de la nutrition, Faculté des sciences de la santé
L’expertise en recherche de la professeure Pulatsu couvre la science des aliments, la biophysique alimentaire et l’ingénierie des procédés alimentaires, plus particulièrement la fabrication additive.
« Le terme « ultra-transformé » est souvent mal interprété ou utilisé à tort, car chaque étape de la préparation d'un aliment particulier est considérée comme une « transformation », même le lavage, le tranchage et l'épluchage. Il est donc nécessaire de se concentrer sur les valeurs nutritionnelles et les implications métaboliques de la consommation d'aliments. »