L’Université d’Ottawa accueille de nouvelles chaires de recherche du Canada

Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

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Joseph Moran, Giorgia Sulis, Julie Lee-Yaw, Giulia Fadda, Lori Beaman, Daniel Myran, Christopher Sun et Isabelle Salle
Première rangée, de gauche à droite : Joseph Moran, Giorgia Sulis, Julie Lee-Yaw, Giulia Fadda ; deuxième rangée, de gauche à droite : Lori Beaman, Daniel Myran, Christopher Sun et Isabelle Salle.
L’Université d’Ottawa poursuit ses activités de recherche novatrices avec sept nouvelles nominations aux chaires de recherche du Canada (CRC) et un renouvellement.

Ces chaires appuieront des travaux essentiels dans divers domaines, notamment les processus chimiques fondamentaux de la vie, les subtilités des soins de santé, l’évolution de la diversité religieuse, l’incidence des changements climatiques sur la répartition de la faune et les complexités des politiques macroéconomiques.

« Les chercheuses et chercheurs de l’Université d’Ottawa s’apprêtent à bouleverser le statu quo une fois de plus », soutient Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche et à l’innovation. « Que ce soit en élucidant les mystérieuses origines chimiques de la vie, en réimaginant nos systèmes de santé ou en améliorant la transparence de nos politiques publiques, nos gens ne font pas que repousser les frontières : ils les abolissent. »

Joseph Moran, Faculté des sciences

Chaire de recherche du Canada de niveau 1 sur la chimie des systèmes

Appuyé par un financement FLJE de la Fondation canadienne pour l'innovation, le professeur Moran cherchera à faire la lumière sur les réactions chimiques complexes à la base de la vie. Bien que nous ayons accompli d’énormes progrès dans la compréhension du fonctionnement du métabolisme, sa logique sous-jacente et ses origines demeurent un mystère.

Dans le cadre de ses travaux, le professeur Moran s’emploie à recréer ces réseaux chimiques sans enzymes (les protéines qui accélèrent les réactions métaboliques) afin de découvrir comment ces mécanismes biochimiques sont apparus, et pour quelles raisons.

Au-delà de sa portée scientifique, ce programme de recherche est également prometteur pour les technologies écologiques, car ces réactions se produisent dans l’eau et recyclent les déchets. À long terme, ces travaux pourraient bien révolutionner la médecine et la santé humaine.

Lori Beaman, Faculté des arts

Chaire de recherche du Canada de niveau 1 en diversité religieuse et changement social (renouvellement)

La professeure Beaman s’intéresse à la relation entre l’« irréligion » et un éventail d’organisations sociales, notamment des domaines du droit, de la santé et de l’éducation.

Guidé par la question de la coexistence au sein des sociétés diversifiées, son programme de recherche poursuit cinq grands objectifs : comprendre l’irréligion en tant qu’identité ainsi que ses effets sur la diversité; analyser l’irréligion en tant que force sociale; examiner le discours de l’irréligion; schématiser les intersections entre l’irréligion et la religion; utiliser ces connaissances pour éclairer les politiques.

La chercheuse se penche sur l’influence de l’irréligion dans différentes dimensions sociales en mettant en lumière la coopération, les conflits et la négociation entre les groupes religieux et irréligieux. 

Isabelle Salle, Faculté des sciences sociales

Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en macroéconomie

Les recherches de la professeure Isabelle Salle ont un double objectif : comprendre les perceptions qu’ont les individus des conditions économiques futures et les décisions économiques qui en découlent, et améliorer la compréhension des politiques macroéconomiques par le public, ce qui est essentiel pour en améliorer l’efficacité.

Principalement axé sur les politiques monétaires, ce programme de recherche conçoit et teste des contenus d’information éducatifs en utilisant diverses approches, telles que des essais contrôlés randomisés, des enquêtes auprès de la population et des études en laboratoire. Il vise à identifier les groupes exclus des canaux d’information traditionnels et à créer des stratégies de communication ciblées pour améliorer la transparence et la compréhension des politiques macroéconomiques.

En définitive, les recherches de la professeure Salle visent à collaborer avec les décideurs politiques pour développer des outils de communication efficaces et inclusifs qui améliorent la gouvernance et renforcent la confiance du public dans les institutions. 

Christopher Sun, École de gestion Telfer et Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa

Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en analyse de données pour la transformation des systèmes de santé

Malgré l’ampleur des dépenses engagées dans la santé au Canada, notre système de santé est en proie à des problèmes de taille. Par rapport à d’autres pays riches, le Canada fait piètre figure pour ce qui est de l’accès aux soins de santé, de l’efficacité du système, de son équité et de ses résultats.

Le programme de recherche du professeur Sun vise à revitaliser les services de santé grâce à l’analytique avancée et à l’intelligence artificielle (IA). Il a pour objectif de pallier la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur en améliorant l’efficacité du système et de contrer les inégalités en matière de soins de santé et la méfiance que ces derniers suscitent en créant des modèles équitables d’aide à la décision alimentés par l’IA, deux aspects aussi cruciaux l’un que l’autre.

Grâce au soutien indispensable de l’École de gestion Telfer et de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, cette initiative permettra de concevoir des outils novateurs dans des domaines tels que la gestion des salles d’opération, la prédiction et la prévention des situations d’urgence et l’aide au diagnostic.   

Giorgia Sulis, Faculté de médecine et Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa

Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en épidémiologie des maladies transmissibles

Par ses travaux, la professeure Sulis cherche à améliorer la santé des populations vulnérables grâce à quatre grands axes d’intervention. D’abord, elle souhaite réformer l’utilisation des antibiotiques dans les régions où les ressources sont limitées, en particulier les soins primaires, en mettant en place des outils durables pour réduire la prescription d’antibiotiques.

Deuxièmement, elle étudiera le risque de tuberculose chez les personnes présentant des caractéristiques susceptibles d’accroître la probabilité de contracter la maladie ou de développer des séquelles graves.

Troisièmement, elle espère vaincre la réticence envers les vaccins en poursuivant son travail d’évaluation de leur acceptation chez les populations adultes. Enfin, elle cherchera des moyens de mieux évaluer et de réduire le risque de biais dans la recherche sur les maladies infectieuses. 

Julie Lee-Yaw, Faculté des sciences

Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en écologie et macroécologie des changements planétaires

La professeure Lee-Yaw s’intéresse à la répartition de la faune en vue de prédire les comportements de diverses espèces dans le contexte des changements climatiques. À l’aide de techniques de pointe, dont la modélisation de l’habitat et la génomique, elle s’emploie à comprendre l’influence du climat et d’autres facteurs sur l’habitat faunique et la formation des limites de l’aire de répartition géographique.

Son programme de recherche vise également à déterminer l’incidence de phénomènes climatiques extrêmes comme les feux de forêt sur les populations fauniques. Dans l’ensemble, ses travaux permettent de mieux comprendre les mouvements migratoires, en particulier au Canada où les changements climatiques poussent les espèces à migrer vers les pôles et où de vastes zones ont été touchées par des phénomènes extrêmes au cours des dernières années.

Enfin, la professeure Lee-Yaw collabore avec différents partenaires de conservation pour combler les lacunes dans notre compréhension de la répartition des espèces en danger et orienter les activités de conservation destinées à protéger les populations vulnérables. La professeure Lee-Yaw recevra également un financement FLJE de la Fondation canadienne pour l'innovation pour poursuivre ses travaux.  

Daniel Myran, Faculté de médecine et Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa

Chaire de recherche du Canada de niveau 2 sur la responsabilité sociale

Avec ce projet de recherche, le Dr Daniel Myran a pour objectif premier d’exposer les effets dévastateurs de la consommation d’alcool et de drogues sur la santé, en particulier sa contribution aux disparités de santé, et d’apporter des solutions fondées sur des données probantes pour atténuer ses méfaits. Il analysera notamment l'impact sur la santé de la politique en matière d'alcool et de drogues au Canada.

Le Dr Myran entend également définir des stratégies pour s’attaquer au problème urgent de la pénurie de main-d’œuvre en soins primaires en usant de méthodes quantitatives d’avant-garde et en misant sur la collaboration avec les communautés concernées, les patientes et patients, les prestataires de soins de santé et les organismes gouvernementaux.

Giulia Fadda, Faculté de médecine et Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa

Chaire de recherche du Canada de niveau 2 sur l’inflammation, les infections et l’immunité

Les maladies démyélinisantes comme la sclérose en plaques sont des états chroniques à l’origine de handicaps importants, en particulier chez les jeunes adultes. Les traitements actuels sont axés sur la prévention des crises, mais de nombreuses personnes voient leur état neurologique se dégrader progressivement sans qu’on ne puisse leur offrir de solution.

Les travaux de Giulia Fadda portent sur les mécanismes à l’origine de ces lésions cérébrales progressives, et plus particulièrement sur le rôle du liquide céphalorachidien (LCR), qui entoure et protège le cerveau et la moelle épinière.

En étudiant les anomalies de la barrière cerveau – LCR à l’aide de techniques poussées d’IRM, ainsi que le lien entre ces anomalies et les symptômes, elle espère identifier de nouveaux marqueurs pour la prédiction précoce de maladies, l’évaluation de leur gravité et l’orientation des traitements. Ces marqueurs pourraient également aider à l’évaluation de nouvelles thérapies susceptibles d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.