Mené auprès de 1 045 personnes par Nanos Research pour le compte du programme Énergie positive, ce sondage(en anglais) nous apprend que les Canadiennes et Canadiens voient un fort potentiel d’exportation des énergies ailleurs qu’aux États-Unis.
« Nous avons créé Énergie positive il y a une dizaine d’années, à une époque où pratiquement toutes les exportations d’énergie prenaient la direction des États-Unis, afin de renforcer la confiance du public et des investisseurs dans la prise de décisions en matière d’énergie », explique Monica Gattinger, présidente fondatrice d’Énergie positive, directrice de l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique et professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa.
« Dans le contexte actuel de tensions commerciales avec les États-Unis, ces résultats montrent que le public souhaite voir le Canada diversifier ses exportations d’énergie, en priorité vers l’Europe et l’Asie. Les gens estiment que le gouvernement de Mark Carney a plus de chances d’atteindre son objectif de doubler les exportations vers d’autres pays que les États-Unis en misant sur le secteur de l’énergie. »
Avec la hausse du coût de la vie, les Canadiennes et Canadiens continuent d’accorder une plus grande priorité à l’économie qu’à l’environnement. Cette année, les priorités environnementales et climatiques se classent à leur plus bas niveau. Voici d’autres points saillants du sondage :
- Une personne sur cinq estime que c’est le pire moment pour adopter des mesures climatiques ambitieuses.
- Le quart des personnes participantes évaluent leur inquiétude au sujet des prix de l’énergie à 10 sur une échelle de 10 (10 étant la note la plus élevée).
- Trois personnes sur cinq considèrent que les investissements publics dans les infrastructures énergétiques devraient soutenir en priorité la consommation canadienne et les exportations.
- La confiance en la capacité des Canadiennes et Canadiens de modifier leurs comportements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est faible, et plus encore envers la capacité des entreprises de changer leurs politiques pour atteindre les cibles de réduction.
« L’anxiété générée par les tensions commerciales et la hausse du coût de la vie pousse la population à prioriser l’économie au détriment de l’environnement : près de trois personnes sur cinq affirment que la priorité doit être accordée à la croissance économique et à l’emploi, même si l’environnement doit en souffrir », constate Nik Nanos, président et scientifique des données en chef de Nanos Research et président du conseil consultatif d’Énergie positive. « Beaucoup de gens pensent que le Canada devrait suivre la cadence des autres grandes économies dans la course aux cibles climatiques, au lieu de prendre la tête du peloton. »
Le programme Énergie positive s’appuie sur le pouvoir rassembleur du milieu universitaire pour réunir des chercheuses et chercheurs universitaires et des décisionnaires de premier plan issus des secteurs privé et public, de communautés autochtones, de collectivités locales et d’organismes de protection de l’environnement pour trouver des manières de renforcer la confiance du public dans les décisions énergétiques. Le sondage a été réalisé du 27 au 30 octobre 2025.
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