Portrait de l’un des professeurs ayant le plus d’années de service à l’Université d’Ottawa

Gazette
Professeures ou professeurs
Leonard Maler dans son jardin
Le neuroscientifique accompli Leonard Maler revient sur ses débuts en tant que professeur à l’Université en 1975.
Leonard Maler et son collègue André Longtin du département de physique travaillant ensemble dans un laboratoire

« Les choses étaient pas mal différentes dans ce temps-là », se souvient Leonard Maler, professeur éminent du Département de médecine cellulaire et moléculaire de la Faculté de médecine, qui travaille à l’Université d’Ottawa depuis 1975.

« En 1981, j’ai écrit mes premiers travaux de recherche – deux manuscrits de 100 pages – à la main. Une secrétaire du département les a dactylographiés. Un processus long et fastidieux, mais nécessaire parce que l’apprentissage de la dactylo ne faisait pas partie de notre formation. »

Le professeur Leonard Maler serrant la main du très honorable David Johnston, ancien gouverneur général du Canada

Pendant son parcours universitaire, M. Maler a appris sous l’aile d’une lignée de neuroscientifiques de renom, avant d’en devenir un lui-même.

Pionnier du domaine, il nous a permis de mieux comprendre comment fonctionne la perception dans le cerveau. Dans ses recherches, il s’est servi de poissons électriques pour suivre le parcours des signaux tout au long du processus sensoriel et observer les caractéristiques cachées de l’activité cérébrale dans les moments de concentration. Membre de l’Institut de recherche sur le cerveau et du Centre de neurodynamique de l’Université d’Ottawa, il s’intéresse principalement aux réseaux neuronaux sous-tendant la perception et l’apprentissage spatial, qu’il étudie par analyses expérimentales et computationnelles.
 

Leonard Maler a obtenu un baccalauréat en sciences de l’Université McGill en 1968 et un doctorat de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) en 1973. À MIT, il a travaillé dans un laboratoire dirigé par le célèbre neuroscientifique Walle Nauta.

Après des stages postdoctoraux à l’Institut d’océanographie Scripps à San Diego et à l’Institut Max-Planck de chimie biophysique à Göttingen, en Allemagne, il est arrivé à l’Université d’Ottawa en 1975.

« Comment m’a-t-on embauché? Le processus était très différent à l’époque », raconte-t-il.

Pendant son postdoctorat à l’Institut Max-Planck, il a été invité à donner une conférence à l’Université d’Aarhus, au Danemark. Après le séminaire, il s’est longuement entretenu avec le professeur Theodore Blackstad, un éminent neuroscientifique et le président de la Faculté de médecine de l’Université d’Aarhus.

« Environ un mois après mon retour à Göttingen, j’ai reçu une lettre écrite à la main du professeur Blackstad. Il y mentionnait que la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa cherchait un neuroscientifique pour son Département d’anatomie. Il m’a demandé si je lui permettrais de me recommander auprès du département. Dans ma plus belle écriture, j’ai répondu : "Oui, certainement. Merci." »

Leonard Maler se retrouvera bientôt à l’Université d’Ottawa, à présenter un séminaire au Département d’anatomie, ce qui était aussi une occasion de l’évaluer pour le poste. Après le séminaire, on lui offre immédiatement le poste. Comme quoi, le réseautage, parfois, ça fonctionne.

« J’ai commencé comme professeur adjoint à la fin de 1975, relate-t-il. J’ai été immédiatement entouré de gens qui allaient beaucoup m’aider dans mon parcours : Marc Colonnier, un brillant neuroscientifique et le président du Département d’anatomie à l’époque, qui a été mon premier mentor et guide, Jean-Jacques Lussier, le doyen de la Faculté de médecine, qui, malheureusement, est décédé peu après mon arrivée, et son remplaçant, la doyenne intérimaire Margaret Beznak, qui a été tout aussi encourageante et m’a permis de commencer mes recherches. »

En 1976, se souvient le professeur Maler, la Faculté de médecine était surtout consacrée à l’enseignement. Il passait la moitié de son temps à enseigner à des étudiants en médecine, dont plusieurs feraient de grandes choses dans leur carrière et sont toujours en contact avec lui, et l’autre moitié à faire de la recherche avec ses collègues, dont Emily Sas, avec qui il aimait beaucoup collaborer.
 

En 2017, lui et son collègue André Longtin du Département de physique ont reçu le Prix Brockhouse du Canada pour la recherche interdisciplinaire en sciences et en génie du CRSNG pour leurs travaux sur le code neuronal qui sous-tend les activités cérébrales.

« J’ai été témoin de nombreux changements, le plus grand étant comment l’Université d’Ottawa est devenue un centre d’excellence en recherche biomédicale tout en demeurant un établissement d’enseignement de haut niveau en médecine, poursuit le professeur Maler. Dans l’ensemble, je suis très satisfait de ma carrière et heureux d’avoir pu contribuer un tant soit peu à faire de la Faculté de médecine un pôle d’enseignement et de recherche. »

Le 26 novembre, plus de 600 membres de la communauté universitaire se sont réunis virtuellement pour célébrer nos employés ayant les plus longs états de service. Voici les membres du corps professoral et du personnel qui travaillent pour l’Université d’Ottawa depuis au moins 40 ans :

Lise Desjardins, adjointe administrative, École de musique

Balbir Dhillon, professeur, Faculté de génie

Francine Lamadeleine, adjointe scolaire principale, Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage

Carolyn MacDonald

France Morrisette, professeure, Section de droit civil

Dan-Sorin Nesculescu, professeur, Faculté de génie

Stavros Tavoularis, professeur, Faculté de génie

Annie Trottier Cousineau, Service de l’aide financière et des bourses

Leonard Maler, professeur, Faculté de médecine

Robert Nadon, technicien, laboratoires d’enseignement de premier cycle

Merci de votre travail et de votre dévouement!