Raconter les francophones de la capitale

Gazette
Foule au festival franco-ontarien.
Raconter une histoire inédite des francophones d’Ottawa par des photos et documents d’archives, c’est l’objectif du site Vie française dans la capitale.
Vue avant et après de l'avenue King Edward au coin Rideau.
Jeune homme en raquettes sautant par dessus un obstacle sur l'avenue King Edward enneigée.
Des séminaristes Oblats en canot.
Jeunes filles dans une classe.
Jeune femme costumée tenant le drapeau franco-ontarien.
Page couverture du journal Le Droit, 1913, qui présente son programme.
La francophonie d'Ottawa est une mosaïque culturelle bien vivante.

Par Laura Darche

Depuis les débuts de Bytown, les francophones ont contribué à façonner la ville d’Ottawa telle que nous la connaissons. Pourtant, l’histoire de cette population reste méconnue. Le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) a donc entrepris de la raconter sous forme de musée virtuel, sur le site Vie française dans la capitale.

Combinant recherche documentaire et interprétation historique, le site révèle des pans inédits de l’évolution, des contributions et des ambitions de la population francophone d’Ottawa, grâce à une variété de documents d’archives offerts en haute résolution et comprenant photos, dessins, plans, lettres, documents notariés, témoignages audios, enregistrements musicaux et vidéos. Du matériel d’enseignement est également fourni. Ces documents sont présentés en quatre volets : Espace, Communauté, Culture et Pouvoir. En voici un aperçu.

Espaces en mouvement

La Basse-Ville, les plaines LeBreton, la Côte-de-Sable, Vanier et Orléans font partie des quartiers d’Ottawa bâtis par les francophones. L’histoire les a marqués autant que les gens qui y ont vécu et leurs rues, existantes ou disparues, la racontent. Le grand feu de 1900, la rénovation urbaine et la banlieusardisation du village que fut Orléans ont laissé des traces indélébiles dans le paysage.

Une communauté qui s’organise

Les communautés religieuses œuvrent à Ottawa depuis plus de dix ans lorsque la ville est promue au rang de capitale, commençant tout juste à organiser la population des chantiers qui compose la rustre Bytown. Elles influencent grandement le développement de la communauté francophone et de ses institutions.

La culture fait grandir

Le développement de la langue est intrinsèquement lié à celui de la culture. Politiciens, fonctionnaires, journalistes et autres intellectuels venus s’installer dans la nouvelle capitale fournissent un public instruit et fidèle et permettent d’y soutenir une vie culturelle dynamique, malgré la taille limitée de la population, vie culturelle qui rayonnera dans le reste de la province et du pays.

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Longtemps traditionnel et patriotique, parfois revendicateur et engagé, aujourd’hui résolument créatif et esthétique, le théâtre représente bien les défis et le désir de reconnaissance des francophones de la capitale.

Pouvoir et mobilisation

En tant que culture minoritaire, les francophones doivent défendre leurs droits linguistiques, que ce soit pour l’éducation en français, la santé ou d’autres services publics. Des manifestations, de nombreux débats et même de la désobéissance civile permettent de gagner plusieurs batailles.

Cette exposition est réalisée avec le soutien du Programme d’investissement pour les expositions virtuelles du Musée virtuel du Canada. Le Centre de recherche en civilisation canadienne-française et l’Université d’Ottawa ont investi dans le projet par diverses contributions en nature.

Le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), spécialisé dans les archives, la recherche et les publications touchant la société et la culture des communautés francophones de l’Amérique du Nord actuelles et historiques, promeut la diffusion du savoir et la mise en valeur des ressources documentaires.