Réflexions sur la conférence commémorative Bromley 2024 : La diplomatie scientifique à l'honneur

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Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique
Faculté des sciences sociales
Faculté des arts
École d'études politiques

Par Yasmina El Harim

Research and Communications Intermediate Administrative Assistant, Institute for Science, Society & Policy

Yasmina El Harim
Dr. Rémi Quirion

Réflexions du doyen des scientifiques en chef : « Du conseil scientifique à la diplomatie scientifique »

Dr. Rémi Quirion

Dans sa présentation, le professeur Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, s'est exprimé sur son rôle-conseil auprès du gouvernement, en s'appuyant sur son expérience depuis 2011, année à laquelle il a été nommé à ce poste. À l'aide d'exemples concrets d'avis scientifiques produits à la demande de ministres, il a fait la distinction entre l'environnement politique dans lequel s'inscrivent les avis scientifiques au gouvernement et l'environnement académique propre aux chercheurs.

La relation de confiance entre le conseiller scientifique et le ministre est cruciale. Le conseil scientifique est l'un des éléments, mais pas le seul, d'une décision gouvernementale : une décision peut ne pas aller dans le sens du conseil. Les élus et les décideurs politiques de haut niveau doivent être soutenus pour qu’ils acquièrent des connaissances de base en science et sur la méthode scientifique. Les conseillers scientifiques, quels qu'ils soient, devraient y contribuer. Cependant, pour pratiquer le conseil scientifique, il est essentiel que les scientifiques aient une bonne compréhension du fonctionnement des gouvernements.

Le conseil scientifique peut s’exercer à différents niveaux, du local (municipal) au global (international). Le professeur Quirion a montré comment la fonction de conseiller scientifique auprès d'un gouvernement peut contribuer à la diplomatie scientifique, une diplomatie d’influence dans les relations extérieures d'un pays ou d'une juridiction. Le développement d'accords scientifiques est un moyen de renforcer la diplomatie entre les pays et les juridictions : les collaborations scientifiques qui en résultent peuvent devenir un lien diplomatique dans un contexte de tension, comme ce fut le cas pendant la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS.

Le professeur Quirion a insisté également sur le fait que le développement des connaissances scientifiques est à la base du conseil scientifique aux gouvernements et de la diplomatie scientifique. Avec l'essor des tendances à la désinformation et la mésinformation, ici et ailleurs dans le monde, l'information scientifique pour la prise de décision est menacée. En conséquence, nos démocraties et la confiance dans nos institutions sont remises en question.

Le renforcement des capacités est essentiel, qu'il s'agisse de conseil scientifique ou de diplomatie scientifique. De ce point de vue, le Réseau international en conseil scientifique gouvernemental, présidé par le professeur Quirion, vise à renforcer les capacités individuelles et institutionnelles en matière d'interfaces entre la science et la politique (avec des ateliers de simulation dans le monde entier), à générer et à partager des connaissances axées sur la pratique, ainsi qu'à réunir et à renforcer les communautés de pratique en matière de conseil scientifique et de diplomatie scientifique.

Finalement, l'expertise scientifique et la prise de décision gouvernementale convergent vers un même objectif : le bien-être des citoyens et des citoyennes. Les scientifiques, les conseillers scientifiques, les élus et les décideurs politiques de haut niveau doivent tenir compte des opinions et des idées des citoyens et les intégrer véritablement dans une dynamique science-gouvernement-citoyen – un « triangle d'or ».

Réflexions des étudiants répondants

Afin de susciter de l'intérêt pour la politique scientifique, un(e) étudiant(e) diplômé de chaque université a été invité à commenter la conférence principale du professeur Rémi Quirion.

Chantal Ripp, Candidate au doctorat, Faculté des arts, Programme d'Innovation et transformation numérique, uOttawa

J'ai eu l'honneur d'être choisie comme étudiante diplômée représentant l'Université d'Ottawa.  L'expérience elle-même a été incroyablement enrichissante et m'a donné envie de poursuivre mes études dans le domaine de la politique scientifique.

Ce qui m'a le plus marqué dans la conférence du professeur Quirion et un sujet proche de mes intérêts de recherche : l'orientation des Fonds de recherche du Québec (FRQ) vers une vision qui suit un modèle de science ouverte. Ma recherche doctorale porte sur la mise en œuvre des pratiques de science ouverte au Canada par les ministères et organismes fédéraux à vocation scientifique.

Dans sa conférence, le professeur Quirion a souligné que la pandémie de la COVID-19 avait été un accélérateur pour la science ouverte et la diplomatie scientifique. Il a été inspirant d'observer le nombre de gouvernements, d'organisations et de communautés de recherche qui se sont réunis pendant la pandémie et qui ont convenu que des efforts de collaboration visant à fournir un accès immédiat aux publications et à partager les données étaient nécessaires pour éliminer les obstacles et pour accélérer la recherche indispensable pour lutter contre la maladie. Cette vision continue d'être soutenue par les bailleurs de fonds et les gouvernements du monde entier aujourd'hui. Dans le contexte canadien, nous avons récemment assisté à la publication de la feuille de route du Canada pour la science ouverte, à l'annonce de changements dans la politique de libre accès des trois agences, et, sous la direction du professeur Quirion, à l'adhésion des FRQ au Plan S.

L'établissement de politiques n'est toutefois qu'une première étape vers un changement de comportement. Une mise en œuvre efficace des politiques scientifiques nécessite un leadership, une coordination et une évaluation des pratiques. Comme l'a souligné le professeur Quirion dans son exposé, des données sont nécessaires pour comprendre l'impact des différents groupes sur la réalisation de leurs objectifs. J'espère que mes recherches sur le suivi des pratiques scientifiques ouvertes dans le contexte fédéral canadien contribueront à ce dialogue. J'espère aussi participer aux prochaines conférences Bromley et de continuer à échanger des idées avec des pairs et des conseillers en politiques scientifiques.

Nathan Harsono, Étudiant à la maîtrise, Elliott School of International Affairs, George Washington University

Je suis reconnaissant d'avoir eu l'occasion de participer à l'événement commémoratif Bromley de cette année et d'avoir été accueilli par nos homologues de l'Université d'Ottawa. Je suis honoré d'avoir pu échanger avec le scientifique en chef du Québec, le professeur Quirion, ainsi que plusieurs diplomates scientifiques nord-américains et européens, l'estimable corps professoral et les brillants étudiants de l'Université d'Ottawa.

La science est un fondement essentiel de la société et, dans le monde d'aujourd'hui, il serait insensé de penser qu'une nation peut faire progresser sa science de manière significative sans la collaboration internationale et l'engagement auprès de la communauté scientifique mondiale. La diplomatie scientifique n'est donc pas un simple mécanisme de politique étrangère ou une opportunité de collaboration, mais elle est essentielle au développement de notre capacité scientifique. Une capacité qui crée de l'innovation. Une innovation qui dynamise nos économies et enrichit notre qualité de vie. Tout en contribuant à un corpus mondial de connaissances qui constitue le patrimoine commun de l'humanité.

J'ai beaucoup apprécié les réflexions du professeur Quirion sur les défis et les moyens de mettre en place une diplomatie scientifique plus efficace. Ayant travaillé dans la technologie avant de poursuivre ma maîtrise actuelle en affaires internationales, le point soulevé par le professeur Quirion sur l'écart entre les scientifiques et les décideurs politiques est particulièrement important pour moi. En raison de différences de formation, de motivations et d'autres facteurs, une diplomatie scientifique efficace est souvent étouffée. En outre, la diplomatie scientifique n'a souvent pas été un outil permettant de renforcer les relations étrangères, mais plutôt un indicateur de décalage des relations étrangères.

En tant que futur praticien des affaires internationales, et plus particulièrement des politiques en matière de science, de technologie et d'innovation, les discussions que j'ai eues cette année à la conférence commémorative Bromley m'ont apporté beaucoup d'éléments de réflexion et d'inspiration pour ma future carrière. À quoi ressemble une diplomatie pour la science, une science pour la diplomatie et une science dans la diplomatie ? La diplomatie scientifique devrait-elle jouer un rôle plus important dans les relations extérieures ? Il sera intéressant de voir comment nous répondrons à ces questions dans le contexte actuel.

Ce sont des événements comme celui-ci qui ont permis de construire le lien étroit que nous partageons avec nos voisins du Nord. Je suis reconnaissant d'y avoir participé et j'espère que les futurs étudiants en politique et en sciences continueront à contribuer à ce lien.

2024 Bromley Memorial Discussion

Réflexions des étudiants participants de l'Université d'Ottawa

Ci-dessous figure une sélection de réflexions d'étudiants de l'Université d'Ottawa qui ont participé à l'événement commémoratif Bromley de cette année.

Thomas Bailey, Candidat au doctorat, Faculté des sciences, Département de physique

J'ai été honoré de pouvoir participer pour la deuxième fois à l'événement commémoratif Bromley. En particulier, l'accent mis cette année sur le domaine en pleine expansion de la diplomatie scientifique m'a donné l'occasion de découvrir un domaine de la politique scientifique que je ne connaissais pas.

Il y a deux ans, l'événement commémoratif Bromley m'a fait découvrir le Conseil des académies canadiennes, et j'ai donc été ravi, cette fois-ci, de me plonger dans leur récent rapport sur les partenariats internationaux dans le domaine de la science. Le fait d'entendre les attachés scientifiques de différentes ambassades à Ottawa a permis de mieux comprendre comment les gouvernements du monde entier amplifient activement la collaboration internationale en matière de science et d'innovation.

La conférence du professeur Rémi Quirion a ajouté un autre élément au tableau de la diplomatie scientifique, à savoir la manière dont un réseau croissant de conseillers scientifiques intensifie la collaboration au-delà des canaux diplomatiques traditionnels. Ses remarques ont également mis en évidence le rôle crucial de l'élaboration de politiques infranationales, particulièrement pertinent pour le Canada, un pays qui a toujours eu du mal à établir une stratégie scientifique nationale cohérente. La réussite du Québec avec sa propre stratégie illustre les avantages d'une approche bien définie et l'opportunité que d'autres provinces pourraient saisir.

Dans l'ensemble, cet événement commémoratif Bromley a été une expérience enrichissante, qui m'a permis de mieux comprendre comment les partenariats internationaux pour la science peuvent être développés et maintenus.

Sarita Cuadros Sanchez, Étudiante à la maîtrise,  Faculté de médecine, Département de médecine cellulaire et moléculaire

Une notion erronée très répandue est que la science se concentre uniquement sur la recherche et les pratiques de laboratoire. En réalité, travailler dans le domaine scientifique, c'est travailler dans un environnement interdisciplinaire où des personnes aux compétences diverses se réunissent pour réfléchir à la manière d'utiliser au mieux notre technologie et nos découvertes pour aider les gens et notre environnement. Dans un laboratoire, nous posons de grandes questions et tentons d'y répondre à l'aide d'outils et de compétences techniques. Dans une entreprise, une fois qu'une découverte a été faite, nous l'utilisons pour créer un produit qui profitera aux gens. En politique, nous travaillons à la réglementation, au financement et à la collaboration scientifiques, non seulement au sein d'un pays, mais aussi dans le monde entier. Il est évident que chaque élément de cet environnement interdisciplinaire est impératif pour que le rôle innovant et crucial de la science dans notre société progresse toujours.

Au cours de mes années de travail et d'études scientifiques, j'ai eu l'occasion de recevoir une formation scientifique sur les aspects techniques, commerciaux et de laboratoire. Cependant, je n'ai pas eu beaucoup d'occasions d'apprendre davantage sur la politique scientifique. C'est pourquoi, lorsque j'ai reçu la notification de mon acceptation à la conférence commémorative Bromley 2024, j'ai été très enthousiaste à l'idée de rencontrer des experts et d'apprendre de leur expérience et de leurs connaissances. Au cours des différents séminaires, j'ai appris ce qu'était la diplomatie scientifique, un outil que les pays commencent à utiliser pour promouvoir leurs découvertes, accéder aux personnes talentueuses et améliorer les collaborations. J'ai pu comprendre comment la politique scientifique du Canada a évolué au fil des ans.

En outre, j'ai eu la chance d'assister à la conférence du professeur Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, dont le rôle a été fondamental pour montrer au gouvernement l'importance de la science dans notre société. Sa conférence était phénoménale, et j'en retiens quelques messages que je m'assurerai d'emporter avec moi tout au long de ma carrière. Tout d'abord, il reconnaît l'importance du financement de la recherche pour la formation et le soutien à la recherche. Ensuite, il souligne l'importance de prendre en compte l'expertise scientifique lors de la prise de décisions en tant que gouvernement. Il a également souligné l'importance de l'engagement et du dialogue entre les citoyens pour mieux communiquer sur les travaux scientifiques et lutter contre la désinformation.

Après cet événement, ma curiosité pour la politique scientifique s'est éveillée. Je vais tâcher de participer à d'autres événements de ce type afin de me former et d'acquérir plus d'expérience dans ce domaine. En tant que personne née et élevée au Pérou et ayant travaillé et étudié au Canada, je pense que la diplomatie scientifique peut contribuer à renforcer la cohésion entre les nations et à aider les populations du monde entier.

Stephen Holland, Candidat au doctorat,  Faculté de médecine, Département de médecine cellulaire et moléculaire

J'ai eu l'honneur de participer à l'événement commémoratif Bromley 2024. C'était la première fois que j'y participais et cela s'est avéré être une expérience enrichissante, qui m'a permis de nouer des liens et d'apprendre des différentes facettes de la politique scientifique. Nous avons participé à des discussions importantes pendant les deux jours de l'événement, en présence de membres de l'ISSP et de la George Washington University. Nous avons eu le plaisir d'entendre des mises à jour sur les projections actuelles en matière de politique scientifique et de diplomatie de la part des membres des deux instituts. En outre, nous avons été intrigués par les interventions de la docteure Geneviève Tanguay (Vice-conseillère scientifique en chef du Canada) et des attachés scientifiques internationaux de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et des États-Unis. À Ottawa, la présence de ces importants leaders internationaux de la diplomatie scientifique m'a ouvert les yeux sur la manière dont les conseillers scientifiques internationaux peuvent façonner des collaborations essentielles avec le Canada, améliorant ainsi le paysage des progrès scientifiques et technologiques.

Le professeur Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, nous a donné un aperçu fantastique de la plateforme de financement de la recherche et de la diplomatie du Québec avec les pays du monde entier. Le professeur Quirion, le doyen des scientifiques en chef du Canada, est en poste depuis 2011. Au cours de son mandat, il a obtenu des résultats exceptionnels au sein du gouvernement du Québec en contribuant à l'élaboration de stratégies de recherche à la fois agressives et inspirantes visant à accroître le financement de la recherche et du développement et en s'engageant au niveau international à collaborer avec le Réseau international en conseil scientifique gouvernemental (INGSA) et leRéseau des conseillers scientifiques ministériels (FMSTAN). En outre, le professeur Quirion a donné des indications importantes sur le rôle de la diplomatie scientifique face à la montée de la désinformation, ainsi que sur le défi que représente le rétablissement de la confiance du public dans la recherche. Il était fascinant d'apprendre que le Québec, en tant que membre de la Confédération canadienne, peut jouer un rôle aussi central dans le financement de la recherche, l'orientation de la politique scientifique et la promotion de l'innovation au Québec, au Canada et parmi les partenaires mondiaux.

En tant que candidat au doctorat se focalisant sur la recherche fondamentale, mais explorant également d'autres voies de carrière au-delà du travail de laboratoire, l'événement commémoratif Bromley 2024 m'a permis de mieux comprendre l'importance de la diplomatie scientifique dans les collaborations internationales. De nombreux intervenants, dont le professeur Quirion et la docteure Tanguay, ont souligné que ces collaborations sont essentielles pour relever les plus grands défis mondiaux, tels que la lutte contre les changements climatiques et la mise au point de technologies plus vertes. Alors que l'événement commémoratif Bromley 2024 se termine, je suis reconnaissant que ma candidature ait abouti, car elle m'a permis de nouer des liens avec des chercheurs de l'Université d'Ottawa et de la George Washington University qui partagent les mêmes idées, liens que j'espère développer à l'avenir. J'espère aussi pouvoir participer à d’autres discussions à l’avenir. Je remercie les remarquables conférenciers, les organisateurs et les membres du comité qui ont rendu cet événement possible.

Stephanie Musa, Étudiante à la maîtrise, Faculté de médecine, École d'épidémiologie et de santé publique

L'événement commémoratif Bromley 2024 a été une expérience vraiment instructive, offrant une plateforme pour des discussions engageantes et des perspectives stimulantes à l'intersection de la science, de la politique et de la collaboration internationale. Les remarques du professeur Quirion m'ont profondément touchée, en particulier lorsqu'il a souligné l'importance de la collaboration interdisciplinaire et de l'innovation pour relever les défis mondiaux. En tant que personne issue d'une formation en épidémiologie et en santé publique, la conférence du Dr Quirion m'a permis de comprendre qu'il y a effectivement de la place pour des personnes comme moi dans le domaine de la politique scientifique. Le fait qu'il reconnaisse la valeur de la diversité des origines et des points de vue dans la résolution de problèmes complexes a été à la fois stimulant et encourageant.

L'un des principaux éléments à retenir pour moi a été de constater concrètement le rôle que les personnes ayant une formation de chercheur, comme moi, peuvent jouer dans l'élaboration de la politique scientifique. Alors que le professeur Quirion soulignait la nécessité de trouver des solutions innovantes aux problèmes mondiaux urgents, j'ai réalisé que mon expertise en épidémiologie et en santé publique pouvait être mise à profit pour contribuer aux décisions politiques visant à améliorer les résultats en matière de santé publique et à lutter contre les disparités en matière de santé.

Au-delà des remarques du professeur Quirion, les diverses perspectives partagées par mes pairs et l'opportunité d'échanger des idées avec des experts dans ce domaine m'ont laissé une impression durable. L'événement a non seulement enrichi ma compréhension de la politique scientifique, mais m'a également incité à explorer davantage cette intersection dans mes projets d'avenir et mes aspirations professionnelles. Je suis maintenant très intéressée par des opportunités où je peux combler le fossé entre la recherche scientifique et la mise en œuvre des politiques, en tirant parti de mon expertise pour plaider en faveur de politiques fondées sur des preuves qui promeuvent la santé publique et l'accès équitable aux soins de santé.

Dans l'ensemble, la conférence commémorative Bromley 2024 a été une expérience précieuse qui m'a permis de mieux comprendre l'importance de la collaboration et de l'innovation pour façonner l'avenir de la politique scientifique et technologique. Je suis reconnaissante d'avoir eu l'occasion d'y participer et je reste déterminée à poursuivre le dialogue et l'échange d'idées à l'avenir. Cet événement a réaffirmé mon engagement à avoir un impact significatif à l'intersection de la science et de la politique, et je suis impatiente de voir où ce voyage me mènera.

Valeria Elaine Vasilyeva, Étudiante à la maîtrise,  Faculté de médecine, Département de biochimie, microbiologie et immunologie

J'ai été très honorée et enthousiaste de participer à l'événement commémoratif 2024 Bromley organisé à l'Université d'Ottawa. C'était la première fois que je participais à cet événement et j'ai eu l'occasion de nouer des contacts avec nos collègues américains et d'en apprendre davantage sur la diplomatie scientifique et l'élaboration des politiques au Canada, aux États-Unis et dans d'autres pays. Cette expérience est extrêmement précieuse pour les étudiants diplômés qui s'intéressent à la politique scientifique, au développement et à la collaboration, car les étudiants rencontrent et échangent des idées avec des conseillers principaux en politiques scientifiques et technologiques de différents pays, secteurs et niveaux de gouvernement.

Le conférencier principal, le professeur Rémi Quirion, scientifique en chef inaugural du Québec, a donné une conférence fascinante sur la diplomatie scientifique, qui a suscité une discussion stimulante entre les participants et le public. Nous avons appris l'importance de la collaboration scientifique en tant qu'outil diplomatique et la manière dont elle a été utilisée au cours de l'histoire. En outre, nous avons eu un aperçu de la manière dont le Réseau international en conseil scientifique gouvernemental (INGSA) soutient cet outil en facilitant le dialogue avec les décideurs politiques, les élus, les scientifiques et les organisations de conseil scientifique à différents niveaux de gouvernement au Canada et dans le monde. Enfin, le professeur Quirion a parlé de l'importance de travailler en étroite collaboration avec les citoyens et de tenir compte de leurs idées pour faire avancer l'innovation scientifique. Cette partie de la conférence m'a beaucoup inspiré sur le plan personnel, car je m'intéresse beaucoup à l'engagement communautaire et à l'engagement des partenaires patients dans mon domaine de recherche, l'immunologie du cancer.

De plus, la possibilité de découvrir les similitudes et les différences entre le Canada, les États-Unis, la France, l'Allemagne et l'Italie en matière d'innovation scientifique, de collaboration et de diplomatie a été incroyablement instructive et intéressante grâce aux présentations de la docteure Geneviève Tanguay, la professeure Derya Büyüktanir Karacan, la professeure Monica Gattinger et des attachés scientifiques des États-Unis, de la France, de l'Allemagne et de l'Italie. Ces discussions ont démontré le rôle essentiel que joue la collaboration scientifique internationale dans la stimulation de l'innovation et la résolution des problèmes mondiaux actuels.

Dans l'ensemble, l'événement commémoratif Bromley a été une occasion inspirante et incroyablement précieuse de découvrir les opérations et l'impact de la politique et de la diplomatie scientifiques. Cet événement permet aux étudiants diplômés d'échanger des connaissances et des points de vue clés provenant de différents secteurs et d'apprendre comment développer leurs recherches et leurs visions en matière de politique scientifique.

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