Vous avez une idée? Découvrez comment la concrétiser!

Gazette
Stephen Daze
Se lancer en affaires peut sembler l’emploi idéal, mais ça comporte son lot de défis. Nous avons demandé à des diplômés qui dirigent toujours les entreprises qu’ils ont créées pendant leurs études de nous partager leurs trucs.
Dasha Shakov et six autres personnes se tiennent debout sur l’estrade devant la toile de fond de l’École de gestion Telfer.
Colis contenant divers articles et un message intitulé « Love Stinks! » « It’s Yo Birthday! »
Dasha Shakov pose joyeusement avec un colis Parcelly.
Un groupe d’hommes et de femmes portant des turbans et des hidjabs colorés.
Sarah Abood
Frank Bouchard

Par Robert Greeley

Endurer un patron, travailler de longues heures, ne pas être le grand chef : tout ça est nul. Travailler pour quelqu’un d’autre alors qu’on est étudiant est sans doute l’une des choses les plus difficiles que vous ferez pendant vos études postsecondaires.

Créer sa propre entreprise pour travailler selon son propre horaire et être son propre patron serait probablement une meilleure solution, n’est-ce pas? En fait, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire.

Nous avons demandé à trois anciens étudiants de l’Université d’Ottawa qui exploitent toujours l’entreprise qu’ils ont créée pendant qu’ils poursuivaient leurs études de nous donner des conseils. Bien que chacune de ces entreprises soit unique, elles ont toutes en commun d’avoir vu le jour ici, sur le campus.


Dasha Shakov : Parcelly

Dasha Shakov a créé l’entreprise Parcelly pendant qu’elle étudiait en marketing à l’École de gestion Telfer. Les membres de sa famille habitant aux quatre coins du monde, elle détestait ne pas être là pour leur fournir de l’aide lorsqu’ils en avaient besoin ou pour vivre avec eux des moments importants.

Elle a donc eu l’idée de Parcelly, qui vous permet de participer à n’importe quelle occasion, même si vous ne pouvez pas y être. Un « Parcelly » est un colis-cadeau unique contenant cinq articles thématiques choisis avec soin, accompagnés d’une carte signée de votre main qui sera remise à votre être cher.

« Comment savoir par où commencer? Je dis toujours aux gens de foncer! Dans mon cas, je pense que ma naïveté a contribué au succès de Parcelly. Mon idée me passionnait, et nous avons lancé notre site Web avant que tout soit parfait.

Si vous continuez d’attendre le moment idéal pour créer une entreprise, l’occasion ne se présentera jamais. Commencez même si vous n’êtes pas prêt et apportez des ajustements au fur et à mesure. Demandez à vos amis et à votre famille de vous aider en cas de besoin. »

Dasha Shakov avoue avoir eu de la difficulté à gérer son temps lorsqu’elle essayait de déterminer les priorités : l’école, le travail ou le sommeil.

« En un sens, c’est comme avoir un enfant, sauf qu’au lieu de changer des couches sales, on interagit avec des clients 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. »


Sarah Abood : Thawrih

Sarah Abood a créé son entreprise, Thawrih, pendant qu’elle faisait ses études à la Faculté des sciences sociales. Dans l’optique d’unir par le conditionnement physique, l’entreprise conçoit et met sur le marché des accessoires et des vêtements de plein air innovateurs de haute qualité.

Sarah Abood conseille aux étudiants qui aspirent à l’entrepreneuriat de tisser des liens avec leurs professeurs, de faire des recherches sur toutes les possibilités de subventions et de participer à des concours de présentations.

« À vrai dire, l’université est le meilleur endroit où créer une entreprise parce que vous avez tellement de possibilités et de conseils à votre portée. »

Elle souligne que les amis et la famille ont tendance à ne pas être honnêtes avec vous, pour éviter de vous blesser.

« Il suffit de mettre votre produit sur le marché! Un client payant, c’est la meilleure rétroaction que vous puissiez obtenir. C’est la seule façon de savoir si votre produit donne de bons résultats. »

« Et si personne n’achète votre produit, ce n’est pas la fin du monde, déclare-t-elle. À l’ère des médias sociaux, il peut également être judicieux d’envoyer son produit aux personnes d’influence sur ces plateformes, c’est-à-dire celles qui ont un grand nombre d’abonnés, notamment sur Instagram et YouTube, pour voir ce qu’elles ont à dire. » C’est ce qu’elle a fait, et cela a fonctionné à merveille dans son cas.


Frank Bouchard : Wipebook

Frank Bouchard détient un baccalauréat en génie électrique et une maîtrise en gestion (gestion en ingénierie) de l’Université d’Ottawa. Dans le cadre de ses études supérieures à l’École de gestion Telfer, il a transformé sa haine du gaspillage de papier en une idée novatrice : le Wipebook.

Il s’agit de blocs-notes et de tableaux de présentation à effacement à sec. Une fois terminé, le travail peut être sauvegardé dans le nuage, et la surface nettoyée et utilisée de nouveau. Le résultat : pas de papier gaspillé.

Les membres de l’équipe de Wipebook se sont rencontrés lors d’un cours en entrepreneuriat à l’Université d’Ottawa. (Le professeur Stephen Daze se souvient de la création de l’entreprise comme l’un des moments les plus mémorables qu’il a connus alors qu’il donnait ce cours.) Vers la fin de 2013, la campagne de financement collectif Kickstarter de l’équipe avait dépassé son objectif de 4 000 $ et amassé plus de 420 000 $ en 30 jours.

Frank Bouchard souligne l’importance de trouver les bons cofondateurs et de résoudre les problèmes dès le début.

« Trouver des partenaires compatibles en affaires, c’est comme se marier avec eux, alors il faut s’assurer de trouver les bonnes personnes qui possèdent un large éventail de compétences compatibles.

Ce que je vous conseille aussi, c’est d’aimer apprendre et d’être à l’aise avec l’inconfort. »

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’être entrepreneur n’est jamais facile et pourrait être l’un des plus grands défis de votre vie. Partez à la recherche des cours et des autres occasions à l’Université d’Ottawa qui vous permettront de mettre votre idée à l’essai et de vous exercer dans le monde réel.