Depuis 25 ans, l'Université d'Ottawa est une cheffe de file des conversations mondiales sur l'effet des technologies sur la société dans le but de façonner le droit et les politiques des technologies pour un avenir meilleur pour les canadiennes, les canadiens et le reste du monde.
Face à un contexte technologique en rapide évolution, la communauté du Centre a mené de telles discussions bien avant que ces questions ne fassent les grands titres. Ses équipes ont mené des recherches sur la vie privée, la robotique, l'intelligence artificielle, les savoirs traditionnels, les plateformes numériques et la désinformation des années, voire des décennies, avant que ces questions ne fassent l'objet d'un débat public. Il en va de même pour les neurotechnologies et les technologies quantiques : le Centre travaille sur ces sujets depuis de nombreuses années dans une approche interdisciplinaire, en collaboration avec les meilleurs penseurs du domaine des STIM.
Afin de contribuer à l'élaboration de meilleures politiques, le Centre rassemble 27 chercheur(e)s des facultés des arts, de génie, de droit et des sciences sociales, 16 chercheur(e)s associé(e)s venant des meilleurs universités et plus de 150 chercheur(e)s affilié(e)s et étudiant(e)s. Les recherches menées au Centre ont toujours été guidées par des principes d'égalité, d'accès à la justice, de développement international, de démocratie et de droits et libertés fondamentaux. Les membres du Centre ont présenté et publié leurs recherches à un public diversifié au Canada et dans le reste du monde, et apparaissent presque quotidiennement dans les médias locaux, nationaux et internationaux afin d'assurer une meilleure diffusion de la recherche universitaire et un impact plus important sur la société canadienne.
Au fil des ans, les membres du Centre se sont fortement impliqués dans l'élaboration des politiques au Canada et dans le monde entier. En tant que centre de recherche en politiques publiques de premier plan à l'Université d'Ottawa, les gouvernements et les institutions font appel à nos membres pour présider, siéger ou conseiller de nombreux comités et panels, tant au niveau provincial et fédéral qu'international. Les chercheures et chercheur témoignent devant les comités parlementaires sur toutes les questions liées à la technologie. Les étudiant(e)s sont également impliqué(e)s, notamment en présentant des arguments pour défendre les consommatrices et les consommateurs devant le CRTC.
Au-delà du Canada, le Centre a bâti une communauté mondiale grâce à des partenariats avec des institutions sur tous les continents. Les technologies ont toujours été un outil de pouvoir et de politique, et se trouve au cœur des tensions géopolitiques – aujourd'hui plus que jamais. Ce réseau mondial d'anciennes et d’anciens diplômé(e)s et de collaboratrices et collaborateurs permet de mieux comprendre les contextes culturels, politiques et géopolitiques de ces régions.
Pour célébrer ces étapes importantes, le Centre a choisi de mettre en valeur les réalisations et les contributions de ses anciennes et anciens diplômé(e)s à façonner les technologies pour la société – hier, aujourd’hui et demain. Afin de réfléchir à 25 ans de défense des intérêts et d’idées influentes, ainsi qu'à l'avenir du Canada et du monde, le Centre a eu le plaisir de présenter une série de conversations réunissant des générations d'anciennes et d’anciens diplômé(e)s parmi les plus brillant(e)s et les plus réfléchi(e)s issus de la société civile, de l'industrie, du milieu universitaire, du gouvernement et de la pratique privée.
Façonner les technologies dans le milieu universitaire
La conférence a débuté par une conversation entre anciennes et d’anciens diplômé(e)s du milieu universitaire, auquel ont participé la professeure Katie Szilagyi (Professeure adjointe, Faculté de droit, University of Manitoba), la professeure Alexandra Mogyoros (Professeure adjointe, Lincoln Alexander School of Law, Toronto Metropolitan University), le professeur Greg Hagen (Professeur agrégé, Faculté de droit, University of Calgary), la professeure Alana Maurushat (Professeure en cybersécurité et comportement, Western Sydney University), la professeure Suzie Dunn (Professeure adjointe, Schulich School of Law, Dalhousie University) et la professeure Kristen Thomasen (Professeure agrégée et titulaire de la chaire principale en droit, robotique et société, Windsor Law School, Windsor University) ont réfléchi aux fondements universitaires qui continuent de guider la recherche et l'enseignement à la croisée du droit et des technologies.

Leurs recherches et leur engagement enrichissent le discours public et façonnent la réflexion et les possibilités d'engagement de la prochaine génération d'étudiant(e)s en droit et technologies dans des domaines allant du droit d'auteur et des marques déposées à la cybersécurité, en passant par l'IA, l'éthique juridique, la robotique, la théorie féministe abolitionniste anti-impérialiste, la violence facilitée par la technologie et l'IA agentique visant à soutenir les réfugiés et les demandeurs d'asile. Leur discussion a souligné le rôle essentiel que jouent les universités dans la promotion de la recherche interdisciplinaire, le mentorat des futurs leaders et la mise en place d'une innovation responsable au-delà des frontières.
La session sur façonner les technologies dans la société civile
La conférence s'est poursuivie avec une conversation d'anciennes et d’anciens diplômé(e)s issu(e)s de la société civile, où Hannah Draper (Directrice, Payne & Routledge), Cynthia Khoo (Avocate en droit des technologies et droits des personnes, Tekhnos Law), Tamir Israel (Directeur, programme sur la protection de la vie privée, la surveillance et la technologie, Association canadienne des libertés civiles), Janet Lo (Commissaire adjointe, affaires juridiques, réglementaires et relations avec les parties prenantes, Commission des plaintes pour les services de télécommunication et de télévision (CCTS)), Laura Garcia Vargas (Curatrice et coordonnatrice de “Pop-Down and Beyond”, Edgelands Institute) et Timilehin Ojo (Coordonnateur, Confidentialité, surveillance et droits numériques, Association canadienne des libertés civiles) ont discuté du pouvoir de la défense des droits, de l'engagement public et de la réforme des politiques face aux transformations technologiques rapides.

Ils ont présenté leur travail, qui porte sur l'impact des technologies sur la société, les droits de la personne et la primauté du droit, en réponse à l'appel urgent visant à garantir que les questions éthiques, les perspectives fondées sur l'égalité et les approches respectueuses de l'environnement soient prises en compte de manière significative dans l'élaboration des politiques des technologies. Leur discussion a mis en évidence le rôle essentiel des organisations à but non lucratif et communautaires en tant que pont entre le progrès technologique et l'intérêt public, garantissant que l'innovation respecte les droits de la personne et les valeurs démocratiques.
Façonner les technologies au sein du gouvernement
La conversation suivante réunissait des anciennes et anciens diplômé(e)s issu(e)s du secteur public. Loris Mirella (Directreur, Division de la propriété intellectuelle, de l'économie numérique et de l'innovation, Affaires mondiales Canada), Amy Awad (Directrice générale, Cadres du marché numérique et créatif, Patrimoine canadien), Oline Twiss (Commissaire adjointe, Bureau du commissaire à l'information et à la protection de la vie privée de la Colombie-Britannique), Anthony McIntyre (Avocat général principal et vice-président, Services juridiques, Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) et Talitha Nabbali (Directrice et avocate générale, Secteur des services juridiques, Bureau du Conseil privé) ont mis à profit leur expérience diversifiée en matière de politiques publiques dans des domaines tels que les télécommunications, la radiodiffusion, la diffusion en ligne, la protection de la vie privée, la propriété intellectuelle et d'autres cadres politiques numériques pour souligner l'importance de processus réglementaires ouverts et accessibles.

Ils ont discuté de la manière dont les institutions publiques gèrent la transformation numérique rapide, en mettant l'accent sur la prévoyance politique, la prise de décision fondée sur des preuves et la coopération intersectorielle afin de garantir que la technologie continue de servir l'intérêt public.
Façonner les technologies dans la pratique privée
Une quatrième session a réuni des anciennes et anciens diplômé(e)s exerçant dans le secteur privé, avec Alex Cameron (Co-président, groupe Confidentialité et cybersécurité, Fasken), Meika Ellis (Avocate et agente de marques de commerce, Pillar IP), Sara Shayan (avocate, Stikeman Elliott LLP), Chauntae De Gannes (avocate, Aird & Berlis LLP) et Tracey Doyle (Fondatrice et avocate, Arbor Law) illustrant la profondeur et l'étendue des contributions continues des anciennes et anciens diplômé(e)s du Centre.

Les panélistes ont montré comment les praticiens du droit adoptent les technologies dans leur propre travail et en façonnent l'utilisation par le biais de litiges, de contrats, de transactions et d’exercice de conformité, complétant ainsi les perspectives des conversations précédentes par des aperçus pratiques sur la manière dont le travail juridique quotidien continue d'influencer l'évolution du droit des technologies. Leur discussion a exploré comment la pratique privée peut équilibrer innovation et éthique, en soulignant l'importance de la confiance des clients, de la responsabilité professionnelle et de l'apprentissage continu dans un environnement de plus en plus numérique.
Façonner les technologies dans l'industrie
Pour conclure, la dernière conversation de cette conférence a réuni des anciennes et anciens diplômé(e)s travaillant dans divers secteurs de l'industrie, notamment la santé, les technologies numériques, les finances et les télécommunications: Milana McCullagh (Vice-présidente et directrice juridique, Reddit Inc), Jason Young (Avocat général adjoint, Américas, PayPal), Sinziana Gutiu (Directrice, Stratégie des données et services aux partenaires, Telus), Abigail Smith (Directrice du service juridique, Regeneron), Colin Lachance (Directeur, PGYA Consulting) et Andy Kaplan-Myrth (Vice-président, Affaires réglementaires et relations, TekSavvy).

Les panélistes ont partagé leur engagement en temps réel envers les technologies émergentes, ont donné des conseils sur l'innovation, la conformité et la gouvernance, et ont réfléchi à la manière dont leurs expériences façonnent la conception, le déploiement et la supervision de la technologie aujourd'hui et à l'avenir. Leur discussion a mis l'accent sur la collaboration, la responsabilité et la responsabilité partagée des leaders de l'industrie pour garantir que la technologie favorise le bien public tout en encourageant l'innovation.
Célébration de 25 ans d'influence en matière de politiques publiques
La journée de célébrations s'est terminée par une réception au Centre national des Arts où anciennes et anciens diplômé(e)s, partenaires et membres de la communauté se sont réuni(e)s pour célébrer 25 ans d'idées influentes et de collaboration grâce au Centre de recherche en droit, technologie et société.

La professeure Marie-Eve Sylvestre, rectrice et vice-chancelière de l'Université d'Ottawa, a offert des remarques soulignant l'impact sur les politiques publiques au niveau local, provincial, national et international d'un véritable « joyau » de l'une des meilleures universités de recherche du Canada.

La Commissaire à l'information et à la protection de la vie privée de l'Ontario, Patricia Kosseim, a également partagé de chaleureux commentaires dans lesquels elle a évoqué sa longue relation avec les travaux et les membres du Centre, sur lesquels elle s'appuie constamment pour éclairer et guider son travail de régulatrice.
Jeter les bases pour les 25 prochaines années
Les 25 dernières années ont été rendues possibles grâce au soutien de donatrices et donateurs qui ont contribué à soutenir nos étudiant(e)s et améliorer nos programmes et l'impact du Centre. Certains des programmes soutenus par les donnatrices et donateurs et les réalisations étudiant(e)s qu'ils ont rendues possibles sont présentés sur le site web du Centre.
Aujourd'hui plus que jamais, un soutien continu est nécessaire pour les 25 prochaines années ! Les célébrations ont également été l'occasion de remercier les donatrices et donateurs et d'inviter les anciennes et anciens diplômé(e)s, les ami(e)s et les partenaires à faire un don au Fonds pour les besoins majeurs du Centre afin de contribuer à l'amélioration des programmes, des bourses d'études, des prix et des bourses de voyage, et de soutenir la prochaine génération de penseuses et penseurs qui contribueront à façonner un meilleur avenir technologique. Quel que soit leur montant, tous les dons ont un impact significatif : ils permettent de créer de nouvelles bourses, d'améliorer les espaces de travail et de soutenir les déplacements des étudiant(e)s à des conférences internationales.