L’Université d’Ottawa a honoré un psychologue pionnier, reconnu pour avoir révolutionné la réponse des collectivités à l’itinérance, en lui décernant un doctorat honorifique.
Le recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, a conféré un grade honoris causa à Sam Tsemberis, Ph.D., lors d’une cérémonie tenue lundi à la Faculté des sciences sociales.
Sam Tsemberis, psychologue en milieux clinique et communautaire, a mis au point le modèle Logement d’abord, un programme fondé sur des données probantes qui vise à mettre fin à l’itinérance chronique chez les personnes aux prises avec des maladies mentales et des dépendances. Cette approche a été appliquée avec succès au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
« C’est avec grand honneur que je reçois cette distinction de l’Université d’Ottawa. J’espère qu’elle contribuera à amplifier le message que nous disposons des connaissances nécessaires et n’avons besoin que de volonté politique pour mettre fin à l’itinérance pour les personnes ayant une incapacité psychiatrique au Canada », a soutenu Sam Tsemberis, un Montréalais d’origine qui est directeur général du Pathways Housing First Institute et professeur au Département de psychiatrie de l’UCLA.
C’est à travers l’aide apportée à la population itinérante des États-Unis que Sam Tsemberis a été amené à créer le modèle Logement d’abord. Le psychologue s’est appuyé sur la recherche, a publié à foison dans les pages de revues scientifiques et a fait la démonstration qu’il est vital, pour les gens atteints de problèmes de santé mentale, d’avoir le contrôle sur un espace qui leur appartient pour s’en sortir.
« J’espère qu’elle contribuera à mettre fin à l’itinérance pour les personnes ayant une incapacité psychiatrique au Canada. »
Le Dr Sam Tsemberis
— Psychologue en milieux clinique et communautaire
« L’étude canadienne Chez Soi/At Home a démontré, par des travaux de recherche rigoureux dans cinq villes, que le modèle Pathways de Logement d’abord conçu par Sam Tsemberis peut mettre fin à l’itinérance chronique pour la plupart des gens », indique Tim Aubry, professeur titulaire à l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa et chercheur au Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires.
Ces jours-ci, plus de 2 000 personnes – dont des jeunes, des adultes célibataires et des familles – passent leurs nuits dans des refuges d’urgence à Ottawa. Selon les données les plus récentes, ce sont plus de 32 000 Canadiennes et Canadiens qui sont en situation d’itinérance, et on considère qu’il y a plus d’itinérance chronique aujourd’hui qu’avant la pandémie.
« En tant qu’important prestataire de Logement d’abord au Canada, l’ACSM Ottawa est honorée de célébrer son 70e anniversaire en codécernant une distinction exceptionnelle à cet innovateur visionnaire », a déclaré Susan Farrell, directrice générale de l’ACSM Ottawa. « Par ailleurs, à l’heure où Ottawa traverse une crise du logement et de l’itinérance, nous remercions l’Université d’Ottawa de cette tribune nous permettant de valoriser l’approche la plus efficace et la plus étudiée pour mettre fin à l’itinérance chronique pour la plupart des gens. »
Sam Tsemberis est également directeur général du Centre d’excellence en formation et en recherche sur l’itinérance et le rétablissement des anciens combattants UCLA-VA, et il a reçu la Croix du service méritoire du gouvernement du Canada
Demandes des médias, incluant des entrevues avec le Dr Tsemberis (en anglais), et images : media@uOttawa.ca