S’appuyant sur des expériences vécues, dont celle de la conseillère en recherche Katy Bear, le rapport offre une première vue d’ensemble des services accessibles aux personnes qui ont subi des violences reproductives et qui souhaitent obtenir des traitements de fertilité. Les recherches portent sur les différentes options à leur portée, les coûts connexes et les ressources offertes aux quatre coins du pays, en tenant compte du niveau de sécurité culturelle pour les Autochtones. Elles comparent également les modèles de prestation de services avec ceux d’autres pays afin de déterminer des pratiques exemplaires susceptibles d’orienter les politiques canadiennes.
« Nos travaux de recherche offrent le premier portrait d’ensemble des options de technologies de procréation assistée accessibles aux survivants autochtones de la stérilisation forcée ou sous contrainte au Canada, explique la professeure Vanessa Grubenen, directrice du Centre de droit, politique et éthique de la santé. En analysant les coûts, la disponibilité des services et l’importance de la sécurité culturelle, nous visons à contribuer à l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes et à la transformation du système de santé. Assurer aux survivants un accès équitable aux soins de fertilité constitue un volet essentiel du processus de réconciliation. »
Le Fonds d’aide à la guérison du Cercle des survivants pour la justice reproductive offre aux personnes touchées un financement pouvant aller jusqu’à 30 000 $ pour des technologies de reproduction assistée afin qu’elles puissent se réapproprier leur avenir reproductif.
Ce travail représente un effort important en réponse à l’appel à l’action 18 de la Commission de vérité et réconciliation, qui plaide pour la reconnaissance – et le respect – des droits des Autochtones en matière de soins de santé.
« Nous accompagnons les femmes des Premières Nations, inuites et métisses dans leur démarche pour reprendre le pouvoir sur leur corps et leur avenir grâce aux technologies de procréation assistée, explique Harmony Redsky, directrice générale du Cercle des survivants. Nos recherches visent à soutenir les survivantes dans leur parcours au sein de systèmes de santé qui n’ont pas été conçus pour elles, tout en les accompagnant dans leur quête de justice. »
« La stérilisation forcée ou sous contrainte des Autochtones représente une violation grave des droits de la personne, a déclaré l’honorable Mandy Gull Masty, ministre des Services aux Autochtones. Je m’engage à accompagner les survivants, à appuyer leur leadership et à veiller à ce que des services de guérison soient offerts à ceux et celles qui en ont besoin. »
Cette collaboration entre le Cercle des survivants et le Centre de droit, politique et éthique de la santé de l’Université d’Ottawa montre tout l’intérêt des recherches d’initiative communautaire et des partenariats en milieu universitaire dans l’avancement de la justice reproductive et de l’équité en santé.
Pour en savoir plus sur l’organisme et son important travail, visitez le site Web du Cercle des survivants.