Signature de la lettre d’intention entre France Universités et l’Université d’Ottawa.
De gauche à droite : (à l’avant) Marie-Eve Sylvestre, rectrice, uOttawa; Lamri Adoui, président, France Universités; (à l’arrière) Sahra Ali, chef de la direction financière, Universités Canada; Michel Miraillet, ambassadeur de France au Canada.
L’Université d’Ottawa et France Universités, l’association qui regroupe les universités et les établissements publics d’enseignement supérieur français, annoncent une initiative commune pour renforcer les liens universitaires et scientifiques entre la France et le Canada : la création du Campus franco-canadien.

Les deux partenaires ont signé une lettre d’intention au terme d’une journée riche en échanges, réunissant sur le campus principal de l’Université d’Ottawa les leaders de plus de 25 universités canadiennes et françaises dans le cadre du Dialogue universitaire franco-canadien : enjeux et défis des universités au 21e siècle.

Le Campus franco-canadien servira de porte d’entrée pour les établissements français et canadiens qui souhaitent renforcer leurs initiatives conjointes.

« En tant qu’université bilingue au cœur de la capitale du Canada, l’Université d’Ottawa entretient depuis toujours des liens étroits avec la France », souligne Marie-Eve Sylvestre, rectrice et vice-chancelière de l’Université d’Ottawa. « Aujourd’hui, nous voulons aller encore plus loin, en favorisant des collaborations transversales entre établissements d’enseignement et de recherche – au Canada comme en France. Le Campus franco-canadien contribue à cette ambition en offrant un espace structuré pour bâtir ensemble des projets novateurs, amplifier notre impact collectif et faire progresser notre leadership scientifique. »

Marie-Eve Sylvestre

« Aujourd’hui, nous voulons aller encore plus loin, en favorisant des collaborations transversales entre établissements d’enseignement et de recherche – au Canada comme en France. »

Marie-Eve Sylvestre

— Rectrice et vice-chancelière de l’Université d’Ottawa

Les universités au cœur des grandes transitions

Lors de la rencontre Dialogue universitaire franco-canadien, des responsables universitaires français et canadiens ainsi que des acteurs du milieu réunis à Ottawa ont formulé un constat partagé : les universités sont appelées à jouer un rôle de premier plan pour répondre aux enjeux que suscitent les transformations technologiques, écologiques et sociales à l’échelle mondiale. De la décarbonation de l’industrie à la souveraineté scientifique, en passant par la valorisation des sciences et des savoirs, les échanges ont mis en lumière la puissance de la collaboration entre recherche et société et l’impact de leur rôle au sein des diverses communautés.

Comme l’a rappelé Lamri Adoui, président de France Universités, le Campus franco-canadien ne part pas de zéro. Il s’appuie sur une multitude de collaborations déjà bien implantées entre établissements des deux pays – programmes conjoints, chaires de recherche, projets internationaux et partenariats institutionnels – qui constituent le socle de cette nouvelle étape.

Edmond Abi-Aad, Université, Yassine Laknech, Francis LeBlanc Marie-Eve Sylvestre.
De gauche à droite : Edmond Abi-Aad (Littoral Côte d’Opale); Yassine Laknech (Grenoble Alpes); Francis LeBlanc (Moncton); Marie-Eve Sylvestre (uOttawa).

Ce campus vise ainsi à assurer la continuité des initiatives et la pérennité de la recherche et à soutenir les échanges entre disciplines, tout en renforçant la Francophonie scientifique dans un paysage mondial en constante évolution.

Assurer la pérennité de la recherche et de la coopération

Le futur Campus franco-canadien se veut un outil de diplomatie scientifique entre les universités des deux pays : un espace où les chercheuses et chercheurs pourront coconstruire des savoirs et des solutions qui transcendent les frontières politiques. Il servira de pôle d’incubation académique et scientifique, facilitant le développement de programmes conjoints en plus de favoriser la mobilité étudiante.

En unissant leurs forces, les universités du Canada et de France affirment aussi leur volonté de défendre la vérité scientifique, la liberté académique et la durabilité de la recherche au-delà des clivages idéologiques.

Pour Sahra Ali, chef de la direction financière d’Universités Canada, le Campus franco-canadien doit devenir « un espace durable de collaboration inclusive, où l’innovation et la recherche servent le bien commun ».

L’ambassadeur de France au Canada, Michel Miraillet, a pour sa part rappelé « la confiance, l’engagement partagé et l’impact collectif » qui caractérisent cette relation universitaire entre les deux rives de l’Atlantique.
Les prochains mois verront la mise en place d’échanges et de groupes de travail pour définir, avec l’ensemble des universités partenaires, les orientations concrètes du campus et les mécanismes de collaboration qui en assureront la pérennité. Inclusif par essence, ce campus accueillera toutes les universités canadiennes et françaises désireuses de participer à ce mouvement collectif.

Partenaire historique de la France dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’Université d’Ottawa gère le Fonds France-Canada pour la Recherche (FFCR) depuis 25 ans, principal programme bilatéral de soutien à des projets scientifiques conjoints. Elle pilote également la plateforme In2novation au Canada et héberge le bureau du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) au Canada, ce qui témoigne de son engagement durable envers la coopération scientifique franco-canadienne.