COVID-19: 15 interventions de nos experts dans les médias, du 21 au 27 mars

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L'expertise des professeurs et chercheurs de l'Université d'Ottawa est en forte demande dans les médias partout au Canada. Voici 15 interventions où nos experts se sont illustrés cette semaine.

En cette période de confinement liée à la pandémie de coronavirus, l’expertise des professeurs et chercheurs de l’Université d’Ottawa est en forte demande dans les médias partout au pays. Parmi les nombreuses interventions où nos experts se sont illustrés cette semaine, en voici 15 qui vous permettront de rester bien informés et ce, dans les deux langues officielles.

Un laboratoire de l’Université d’Ottawa mobilise ses imprimantes 3D pour contrer la COVID-19

CBC, le 23 mars 2020

Le Makerspace Richard-Labbé de l’Université d’Ottawa répond à l’appel à la mobilisation pour aider les travailleurs de la santé : il utilise ses imprimantes 3D pour fabriquer de l’équipement de protection individuel de première nécessité.

« Nous sommes conscients d’avoir certaines connaissances, compétences et ressources qui pourraient faire pencher la balance. La question n’est donc pas à savoir pourquoi nous voulons mettre la main à la pâte, mais plutôt pourquoi ne voudrions pas le faire », avance Midia Shikh Hassan, l’une des gestionnaires du Centre en génie entrepreneurial de la conception à l’Université d’Ottawa, qui abrite le laboratoire Makerspace Richard-L’Abbé.

COVID-19: mode d’emploi pour éviter la contamination de la maison

La Presse, 21 mars

Une simple sortie dans le monde extérieur nous fait maintenant prendre conscience de tous les gestes et objets qui nous relient aux autres. Une fois rentrés à la maison, les questions s’enchaînent : où déposer les manteaux, lunettes, téléphones, sacs et produits achetés ?

« N’achetez pas de savons spécialisés, c’est inutile, précise Marc-André Langlois. Moi, je lave mes fruits et légumes dans l’eau, avec une toute petite quantité de savon à vaisselle. Comme il est compatible avec la consommation, on ne tombera pas malade s’il en reste un peu sur nos aliments. »

Le Canada devrait s’assurer que la localisation cellulaire pour combattre la propagation du coronavirus ne devienne pas chose courante

The Globe and Mail, le 22 mars 2020

Éditorial signé par Michael Geist, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit d’Internet et du commerce électronique et professeur à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa.

« Bon nombre de pays se sont déjà engagés dans cette voie. Par exemple, Israël a mis en place un système de collecte et d’utilisation de données de localisation cellulaire pour identifier les personnes à risque; celles-ci peuvent recevoir des alertes par texto leur demandant de s’auto-isoler. Taiwan a utilisé ces informations pour avertir les personnes en auto-isolement qu’elles se sont aventurées trop loin de chez elles, et certains états indiens ont adopté des mesures semblables. En temps normal, la plupart des Canadiens et Canadiennes opposeraient un refus catégorique à la collecte et à l’utilisation de données sensibles de santé et de localisation. Mais la situation est tout sauf normale. »

Jeux olympiques de Tokyo : des experts en santé préviennent que des Jeux d’été 2020 trop hâtifs risquent de favoriser la propagation du coronavirus

USA Today, le 22 mars 2020

S’adressant aux chefs d’État, le premier ministre du Japon, Shinzo Abe, a affirmé souhaiter que les Jeux que prépare son pays deviennent la preuve que l’humanité pouvait « triompher du nouveau coronavirus ».

L’épidémiologiste Amir Attaran, professeur de droit et de médecine à l’Université d’Ottawa, soumet toutefois l’explication suivante : « S’ils fixent une date, ils doivent se préparer à potentiellement la déplacer de nouveau puisque dans les faits, nous ne savons pas quand nous pourrons aller de l’avant en toute sécurité. Est-ce que 12 mois suffiraient? Peut-être, mais êtes-vous prêts à miser gros là-dessus? Ce serait un énorme pari pour le CIO. La situation sera-t-elle propice dans deux ans? Presque assurément, mais s’engageront-ils dès maintenant à attendre deux ans? »

COVID-19 : voici comment les profs peuvent enseigner à distance

Le Droit, 22 mars

Cet article est signé par Anne Lévesque, professeure assistante à la Faculté de droit.

« Je faisais partie de l’équipe d'avocats qui a créé le Programme de pratique de droit, un programme d'apprentissage expérientiel juridique pour les futurs avocats en Ontario, à l’Université d’Ottawa. Je suis actuellement professeure au Programme de common law en français de l'Université d'Ottawa et j’enseigne en utilisant des cours hybrides. Voici quelques conseils basés sur mon expérience pour ceux et celles d'entre vous qui s’aventurent dans le monde de cours en ligne pour la première fois. »

Les policiers hésitent à donner des contraventions ou à mettre en arrestation les contrevenants de la COVID-19

Med News Ledger, le 25 mars 2020

Le gouvernement ne mâche pas ses mots en avisant les Canadiens et Canadiennes de garder leurs distances et rester à la maison – surtout s’ils ont récemment voyagé à l’étranger.

Martha Jackman, professeure de droit à l’Université d’Ottawa, est d’avis que « la constitutionnalité des contraventions et des restrictions pourrait bien être contestée pour motif d’une atteinte indue à la liberté de circulation et à l’application régulière de la loi garanties par la Charte canadienne des droits et libertés. C’est peut-être pourquoi les corps policiers sont peu enclins à imposer des amendes, estimant la menace plus efficace que sa mise à exécution. »

Les laboratoires engagés dans une course pour produire des tests révélant où est déjà passée la COVID-19

The Globe and Mail, le 23 mars 2020

Maxim Berezovski, biochimiste à l’Université d’Ottawa, s’ingénie à concevoir un système qui pourrait potentiellement permettre aux gens d’autodétecter leurs anticorps, et ce, pour toutes sortes de virus. Compte tenu des bouleversements liés à la COVID-19, la capacité à rapidement mettre en production une telle technologie s’avérerait un outil de taille pour éviter une récidive de la pandémie qui sévit actuellement.

« C’est là où nous mènera l’avenir », explique le professeur Berezovski. « Nous pourrions un jour effectuer de nombreux tests diagnostiques à domicile, puis des tests plus poussés en clinique. »

La COVID-19 « in English » en Ontario

Radio-Canada, 23 mars

Dans cette nouvelle, Radio-Canada souligne que depuis le début de la crise de la COVID-19, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et ses collègues à la Santé, l’Éducation, les Finances et le Travail communiquent uniquement en anglais lors de leurs points de presse. Il en va de même pour les responsables de la santé publique.

Selon le professeur de communication et spécialiste des communications organisationnelles à l’Université d’Ottawa, Luc Bonneville, ces messages transmis en français peuvent semer la confusion auprès du public ontarien.

« Nous ne sommes pas tous égaux face à la capacité qu’on a de nous en sortir, de bien gérer une situation de crise comme celle qu’on vit en ce moment. Or, on sait que les francophones en milieu minoritaire, on se rend compte qu’il y a effectivement beaucoup plus d’informations qui circulent en anglais et ça peut contribuer à alimenter la confusion, et par ricochet le sentiment de peur, de panique et de détresse qu’on observe chez bon nombre d’individus »

Comment sommes-nous passés à côté de l’éclosion de la COVID-19, et à côté de quoi passons-nous en ce moment même?

iPolitics, le 23 mars 2020

Compte tenu de la situation sans précédent que nous vivons aujourd’hui, il est déconcertant de repenser à la fin janvier et au début février, période où le monde se préoccupait encore relativement peu d’une importante épidémie à Wuhan, une ville chinoise de 11 millions d’habitants.

« Il est difficile pour les décideurs politiques de confiner un pays chaque fois qu’un nouveau virus fait surface. C’est toujours sur le tard qu’on ordonne aux gens de rester à la maison, de ne pas envoyer leurs enfants à l’école », soutient Amir Attaran, avocat et biologiste spécialisé en santé des populations à l’Université d’Ottawa. « On devra réévaluer comment fonctionnent nos systèmes d’alerte et nos mesures d’intervention précoces, parce que le monde entier – du moins en grande partie – a monumentalement fait fausse route. »

Dénoncer, se taire ou parler?

Le Droit, 24 mars

Dans cette chronique, l’auteur se demande de quelle façon réagir face aux gens qui ne respectent pas les règles mises en place pour freiner la propagation de la COVID-19. Faut-il les dénoncer à la police, à la santé publique, dans les réseaux sociaux ou les médias traditionnels, avec leur photo et leur adresse?

Selon François Charbonneau, professeur en études politiques à l’Université d’Ottawa, intéressé par les enjeux du vivre-ensemble, «La délation n’est pas une bonne ou une mauvaise chose. Cela dépend toujours du contexte et de quelle utilisation en sera faite par le pouvoir. Si c’est pour empêcher un crime, alors vas-y. Mais le meilleur scénario est de sensibiliser», suggère-t-il. « Le premier réflexe devrait être la parole plutôt que la police».

Les journaux francophones durement frappés par la COVID-19

ONfr+, le 25 mars

Les conséquences économiques de la pandémie se font sentir de manière très brutale dans les journaux francophones. Beaucoup auront du mal à s’en relever.

« La COVID-19 pourrait sonner le glas de plusieurs journaux », estime le professeur au département de communication de l’Université d’Ottawa et spécialiste des médias, Marc-François Bernier. « Ce sont des médias qui étaient déjà en salle d’urgence. Avec cette crise, c’est comme si on venait de les débrancher », illustre-t-il. « Certains y resteront et d’autres devront être ranimés. »

« Restons calmes et avançons » : des médecins autochtones parlent de force et de résilience en temps de pandémie

APTN, le 26 mars 2020

Les peuples autochtones ont déjà connu des pandémies – et la Dre Darlene Kitty, directrice du programme autochtone à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, n’y fait pas exception. La Dre Kitty travaillait en première ligne en 2009 quand la pandémie de H1N1 a frappé Chisasibi, sa communauté d’origine au nord du Québec; le taux d’hospitalisation y était 33 fois plus élevé que dans le reste de la province.

« Pendant la pandémie de H1N1, nous étions plus ou moins livrés à nous-mêmes, puisque c’était la première fois que quelque chose d’une telle ampleur survenait », se rappelle-t-elle. « Mais je crois que nous avons appris de nos expériences, et quand la deuxième vague est arrivée, nous nous en sommes mieux sortis. Je sais toutefois que d’autres Premières Nations ont souffert. »

Earl G. Brown – Réponses à vos questions sur la COVID-19 (aujourd’hui : pourquoi les tests ne détectent pas tous les cas) (traduction

The Ottawa Citizen, le 27 mars 2020

Dans cet article, Earl G. Brown, professeur émérite de virologie à l’Université d’Ottawa, répond à la question suivante :

« Peut-on obtenir un faux résultat négatif au test de la COVID-19? On entend beaucoup parler de personnes asymptomatiques qui pourraient propager la maladie. »

Y a-t-il surabondance d’informations sur la COVID-19 

L’Actualité, Avril 2020

Luc Bonneville, sociologue et professeur de communication organisationnelle et de communication en santé offre ses observations sur la couverture médiatique de la pandémie qui sévit actuellement.

« Pensons ici aux mots, aux images ou aux graphiques qui sont utilisés par différents médias pour parler de la crise actuelle, la montrer et la mettre en scène. Les médias sociaux, blogues et autres plateformes numériques ne sont pas en reste. Un tsunami d’informations y déferle, sans que l’on puisse prendre le recul nécessaire pour en faire l’analyse. On peut se demander si ces informations, en jouant sur le registre de nos émotions, tendent à amplifier la panique qui se répand dans la population. »

Des camionneurs s’insurgent du prix du diesel

Journal de Montréal, 27 mars

Alors que les camionneurs sont au front pour livrer les produits essentiels pendant la crise de la COVID-19, le prix du diesel qu’ils utilisent baisse beaucoup moins vite que celui de l’essence. 

Jean-Thomas Bernard, professeur de science économique à l’Université d’Ottawa, croit que « les pétrolières augmentent leurs marges de profit sur le diesel en ce moment pour compenser la perte de revenus sur les ventes d’essence. La demande est moins élastique pour le diesel que pour l’essence. »