Quatre membres de l’équipe, dont trois en sarrau, se concertent dans un laboratoire.
Vous avez entendu parler des matériaux biodégradables, mais qu’en est-il des matériaux ultra-biodégradables?

GreenVeil Packaging met au point une variété de produits ultra-biodégradables et antimicrobiens : pellicules plastiques, sacs d’épicerie, sacs poubelles, sacs à fermeture à glissière et produits agricoles, tels que des films de paillage, des protecteurs d’arbres et des alvéoles pour fruits. Fabriqués à partir de matériaux d’origine locale, les emballages de GreenVeil se décomposent naturellement en quelques semaines ou quelques mois. Ils prolongent également la durée de conservation des aliments et enrichissent le sol au fil de leur décomposition.

Le fondateur et président-directeur général Ali Maleki, chercheur boursier à l’Université d’Ottawa, explique que son parcours entrepreneurial est motivé par sa passion pour les technologies propres, et plus précisément les matériaux écologiques et biodégradables. En Iran, son pays natal, il a conçu plusieurs projets et déposé des brevets avant de venir s’installer au Canada pour faire des études doctorales en physique.

Aujourd’hui, la jeune entreprise a son propre laboratoire de recherche et développement au sein du Complexe de recherche avancée de l’Université d’Ottawa. Une équipe multidisciplinaire spécialisée en biologie, en matériaux polymères avancés, en chimie et en physique perfectionne sans cesse la science derrière cette technologie.

« Les emballages ultra-biodégradables de GreenVeil sont fabriqués à partir d’un nouveau biopolymère composite combinant des minéraux provenant de l’Ontario et des sous-produits du bois, et mis au point grâce à des interactions chimiques avancées », explique Ali. Il ajoute que la mise au point, qui a nécessité des analyses microbiennes approfondies, a pris plusieurs années.

Ali Maleki, fondateur et président-directeur général du GreenVeil
Entrepreneuriat

« Même si je travaillais sur cette idée depuis un certain temps, c’est le système de l’Université d’Ottawa qui m’a donné la confiance, les ressources et la motivation nécessaires pour la concrétiser sous forme d’entreprise. »

Ali Maleki

— Président-directeur général de GreenVeil (doctorat en physique – photonique, 2025)

« Grâce au Carrefour de l’entrepreneuriat et à l’équipe de l’innovation, de l’entrepreneuriat et des partenariats stratégiques de la Faculté des sciences, j’ai pu accéder à des formations professionnelles, à du mentorat et à des programmes d’entrepreneuriat qui m’ont permis de voir la voie à suivre. Leur soutien m’a aidé à passer du concept à la constitution en personne morale, à lever des fonds et à positionner GreenVeil pour la croissance. »

L’entreprise est également soutenue par une solide équipe de conseillères et conseillers, dont Greg Lane, Candace Tierney et Kyle Briggs, qui fournissent des conseils en matière de vente et de marketing, de propriété intellectuelle et de commercialisation. Fort de plus de 30 ans d’expérience en vente, en marketing et en opérations industrielles, Greg s’est récemment joint à l’équipe de GreenVeil. Il contribuera à l’élaboration de stratégies efficaces de développement des affaires et d’entrée sur le marché.

Les prochaines étapes consistent à obtenir les approbations réglementaires de Santé Canada pour les matériaux d’emballage destinés à l’usage alimentaire et à lancer une levée de fonds pour augmenter la production. Entre-temps, GreenVeil aménage un espace de production à Kemptville, grâce à un financement de 150 000 $ accordé par Community Futures Grenville.

Conseils aux étudiantes et étudiants intéressés par l’entrepreneuriat

« Ne laissez pas l’hésitation vous empêcher de donner vie à vos idées, conseille Ali. Le vrai obstacle, ce n’est pas l’idée elle-même, mais le doute et l’incertitude qui freinent sa concrétisation en entreprise. Mon conseil est de considérer l’entrepreneuriat comme une aptitude, une combinaison de courage et de persévérance. En choisissant l’entrepreneuriat, les étudiantes et étudiants ont la possibilité de transformer leurs connaissances en résultats concrets, de contribuer à l’économie et de redonner à la communauté qui a investi dans leur éducation. Si ce n’est pas un parcours facile, c’est pourtant l’un des plus gratifiants. »