Référendum contre le crime organisé en Équateur

Expertise universitaire
Scène de rue à Quito, Équateur
Reiseuhu (Unsplash)
Le dimanche 21 novembre, les Équatoriens se prononceront par référendum sur les mesures visant à renforcer la sécurité, à lutter contre le crime organisé et à réformer la constitution.

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Marie-Christine Doran (français, anglais et espagnol)

Professeure titulaire, École d'Études politiques, Faculté des sciences sociales, et directrice de l’Observatoire violence, criminalisation et démocratie

mcdoran@uottawa.ca

Les recherches de la professeure Doran portent sur l'Amérique du Sud, notament sur la démocratie et la gouvernance, la violence, la justice et la situation des droits humains et la légitimité politique.


« Face à la crise de violence inattendue liée au narcotrafic en Équateur, ce pays autrefois tranquille et beaucoup d’autres pays de la région comme l’Argentine, le Pérou ou le Honduras, sont tentés de suivre la voie du Président Nayib Bukele au Salvador , qui a emprisonné plus de 75 000 personnes pour endiguer la violence. 

«  L’ Équateur va tenir le 21 avril un référendum historique pour modifier sa Constitution afin de suivre ce modèle qui semble à première vue efficace. Cependant, les inquiétudes sont grandes quant aux conséquences de ce référendum, puisque le Salvador fait actuellement l’objet de sanctions de la part des États-Unis et que ce « modèle salvadorien »n’est pas aussi miraculeux qu’on voudrait le faire croire, avec notamment un haut degré de corruption ainsi que des impacts majeurs pour la démocratie telle que l’imposition de peines de prison de 10 à 15 ans pour les journalistes qui critiquent le travail de la police ou de l’armée, ouvrant la porte à un virage autoritaire dans la région. »