Alida Burke, diplômée de Telfer, cofondatrice et directrice financière de Growcer, partage son expérience avec les étudiantes et étudiants.
Le 26 septembre, des étudiantes et étudiants de toutes les facultés de l’Université d’Ottawa se sont réunis au pavillon Desmarais pour le lancement de l’Académie verte et de son premier sprint d’innovation. Pendant trois jours, les équipes participantes ont planché sur des solutions concrètes en matière d’alimentation durable.

Pour l’occasion, la rectrice et vice-chancelière de l’Université, Marie-Eve Sylvestre, a souligné qu’à travers l’apprentissage expérientiel, la recherche, l’innovation pédagogique et l’engagement communautaire, le programme outillera les étudiantes et étudiants de divers domaines d’études pour leur permettre de diriger la main-d’œuvre canadienne dans une économie mondiale verte.

La rectrice a ensuite rappelé que l’approche interdisciplinaire de l’Académie était au cœur de la mission de l’Université d’Ottawa. « L’Académie verte témoigne de la volonté de l’Université d’Ottawa de recourir à l’apprentissage interdisciplinaire et de miser sur l’expertise de chaque faculté pour trouver des solutions », a-t-elle dit. Elle a notamment évoqué les projets de collaboration entre Telfer et la Faculté de génie, qui souhaitent mettre leurs ressources en commun et intégrer la durabilité dans leurs programmes d’études.

« En d’autres termes, l’Académie verte aidera les étudiantes et étudiants à devenir des leaders de la durabilité, a-t-elle ajouté. Ainsi, ils pourront s’intégrer facilement au marché du travail, être à la tête de transitions vertes et jeter les bases d’un monde des affaires durable au Canada et ailleurs. »

La rectrice Marie-Eve Sylvestre lors du lancement de l'Académie verte
leaders de la durabilité

« L’Académie verte aidera les étudiantes et étudiants à devenir des leaders de la durabilité »

Marie Eve Sylvestre

— La rectrice et vice-chancelière

Un partenariat ancré dans des valeurs communes

Marie-Eve Sylvestre a remercié la RBC et la Fondation RBC pour leur appui visionnaire. Elle estime que la RBC encourage les leaders de différents secteurs – décisionnaires, scientifiques, artistes et chefs d’entreprise – à œuvrer ensemble dans le but de promouvoir la responsabilité environnementale et d'enseigner à la prochaine génération qu’un comportement respectueux de la planète est source de prospérité pour tout le monde.

Devinder Gill, présidente régionale chez RBC, a présenté l'engagement de la Fondation RBC, un don de 2 M$, pour propulser la vision de l’Académie. Son message à la communauté étudiante était clair : « Vous acquerrez des bases solides en matière d’entreprise durable et de pensée systémique, et vous travaillerez avec des partenaires du secteur privé pour changer véritablement la donne. »

La professeure Daina Mazutis, directrice de l’Académie verte et nouvelle directrice de la durabilité à Telfer, a lancé l’événement en rappelant aux personnes présentes que l’Académie n’était pas la destination, mais « la poursuite d’un élan », et que l’idée était « d’intégrer la durabilité dans l’ADN de l’enseignement, de la recherche et de l’engagement communautaire ».

Stéphane Brutus, le doyen de Telfer, a mis les étudiantes et étudiants au défi d’apporter « curiosité, créativité et courage » au sprint d’innovation, et insisté sur le fait que ce travail est bien plus qu’un simple exercice théorique. « L’idée est de vous donner les moyens de piloter des innovations intersectorielles qui dépassent le cadre de la salle de classe et viennent en aide aux communautés et aux secteurs qui en ont le plus besoin. »

Le doyen de l'école de gestion Telfer s'adresse aux étudiantes et étudiants.
innovation

« L’idée est de vous donner les moyens de piloter des innovations intersectorielles qui dépassent le cadre de la salle de classe et viennent en aide aux communautés et aux secteurs qui en ont le plus besoin. »

Stéphane Brutus

— Le doyen de l'École de gestion Telfer

Des projets étudiants comme moteurs de changements systémiques

La table ronde sur les systèmes alimentaires durables qui a eu lieu ensuite a permis d’illustrer concrètement la vision de l’Académie. Alida Burke, diplômée de Telfer et cofondatrice et directrice financière de Growcer, a raconté comment l’idée qu’elle avait eue dans le cadre du club Enactus, une organisation étudiante sans but lucratif, permet aujourd’hui à plus d’une centaine de communautés partout en Amérique du Nord de cultiver localement des produits frais.

Sylvie Cloutier, présidente et PDG du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), a abordé le point de vue de l’industrie et a rappelé aux étudiantes et étudiants que leurs idées doivent être développées et adaptées de façon à répondre aux besoins urgents du secteur agroalimentaire canadien. La directrice principale de l’impact social chez RBC, Gayle Corcoran, a expliqué le rôle des bailleurs de fonds, qui est de réduire les risques associés aux idées audacieuses et de donner aux innovations portées par la jeunesse la chance de croître.

La conclusion était claire : les projets étudiants d’aujourd’hui peuvent devenir les solutions systémiques de demain, à condition de pouvoir compter sur de bons partenariats et sur des infrastructures adéquates.

Table ronde de la l'Académie verte
Tai Adewoye, étudiant et entrepreneur, anime le panel sur les systèmes alimentaires durables.

Le sprint d’innovation

Dans les jours qui ont suivi le lancement, neuf équipes étudiantes ont collaboré étroitement avec le CTAQ sous la direction de la professeure Sandra Schillo. L’Institut de développement professionnel, qui a accueilli le sprint en tant qu’hôte et incubateur, a mis son expertise et ses outils au service des différentes équipes. Plus qu’un simple exercice, le sprint a été un véritable laboratoire. Les participantes et participants ont pu recourir à la pensée systémique pour résoudre des problèmes concrets.

Quelques thèmes distincts se sont dégagés des projets présentés par les neuf équipes qui prenaient part au sprint d’innovation. Quelques-unes ont proposé des moyens créatifs de réduire le gaspillage alimentaire; d’autres ont créé des applications pour lutter contre l’insécurité alimentaire. UglyFood propose de revendre à faible coût les fruits et légumes ayant été rejetés pour des raisons esthétiques, et Milli-eats promeut la consommation de produits alimentaires polyvalents et durables à déguster en toute sécurité : les insectes! 

Sprint d'innovation en matière de sécurité alimentaire à Telfer
Les étudiants travaillent leurs idées lors du sprint d'Innovation de l’Académie verte.

À propos de l’Académie verte de Telfer

L’Académie verte est une initiative interfacultaire de l’École de gestion Telfer qui vise à faire progresser la durabilité au moyen d’actions étudiantes, de solutions innovantes du corps professoral ainsi que de partenariats avec la communauté.

Elle accompagne les étudiantes et étudiants en leur offrant la possibilité de suivre des cours pratiques et de participer à des sprints d’innovation et à des projets communautaires. L’Académie aide également les membres du corps enseignant à intégrer le développement durable dans leurs cours et à bâtir des ponts entre les disciplines. Les partenaires de l’industrie et de la communauté travaillent ensemble à résoudre de vrais problèmes et à trouver des moyens de mettre en œuvre des solutions faibles en carbone et d’accélérer la transition énergétique.

L’Académie verte témoigne de notre détermination commune à développer les innovations et les talents dont on aura besoin pour assurer l’avenir énergétique du Canada.

Les étudiants travaillent leurs idées lors du sprint d'Innovation de l’Académie verte.