Par Brandon Gillet
Les étudiants en science politique de l’Université d’Ottawa se sont mesurés à huit délégations d’universités québécoises lors des huitièmes Jeux de la science politique, une compétition annuelle qui se déroulait cette année du 12 au 14 janvier 2018 sur le campus.
Cette compétition amicale entièrement en français se compose de différentes épreuves scolaires, sportives et sociales. L’édition 2018 a attiré un nombre record de 230 participants. L’Université Laval a remporté le premier prix, talonnée par l’Université d’Ottawa en seconde place.
Les Jeux se tenaient pour la toute première fois à l’Université d’Ottawa. Pour Enkhjin (Enzo) Zorigtbaatar, l’étudiant de quatrième année qui dirige le comité organisateur, cette édition a été un grand succès.
« Les neuf délégations étaient redoutables et ont fait valoir un large éventail d’idées, dit-il. Nous avons eu beaucoup de bons commentaires sur l’Université d’Ottawa, les installations de la Faculté des sciences sociales et tous les efforts déployés par les organisateurs. »
« Je suis très fier de notre comité organisateur. Pour moi, ils sont tous des champions. »
Des épreuves axées sur la santé mondiale
Lors des éditions précédentes, les épreuves scolaires (discours, communiqués, études de cas et autres) se déroulaient selon le modèle des Nations Unies; les délégations pouvaient ainsi utiliser un droit de veto au nom de leur pays pour interrompre la simulation.
Ce risque a été éliminé cette année. Les équipes, qui représentaient chacune un pays, devaient présenter des plans dans le cadre d’un sommet mondial fictif visant à promouvoir la santé mondiale et la lutte contre les pandémies.
« Nous avons choisi ce scénario parce que la santé est un but commun, explique Enkhjin. On sent actuellement un vent de protectionnisme dans le monde, mais la santé est une question qui transcende les frontières. »
En plus de démontrer leur savoir, les participants ont pu créer des liens lors d’activités de réseautage et d’un tournoi de ballon chasseur en dix manches.
Cette année, chaque équipe devait aussi accomplir deux mandats de bénévolat avant les Jeux, comme participer à la guignolée ou servir des repas aux sans-abri. Bon nombre de participants aspirent à une carrière en politique, note Enkhjin, mais ils doivent être conscients que les fonctions d’un politicien ne se limitent pas à siéger au Parlement et à créer des lois.
Une victoire inattendue
Les Jeux de l’an dernier se sont tenus à l’Université de Montréal, où l’équipe de l’Université d’Ottawa, dirigée par Enkhjin, a fini au sommet du classement. Cette première victoire a aidé à faire connaître l’événement sur le campus. Comme les commandites sont indispensables à la tenue des Jeux, il était important d’obtenir l’appui de la communauté universitaire pour les faire venir à Ottawa.
« L’an dernier, nous ne nous attendions pas à gagner, relate Enkhjin. Après notre victoire, j’ai parlé à quelques amis et nous étions convaincus de pouvoir organiser la meilleure édition à ce jour. Nous avons mis nos idées en commun et présenté le projet à la Faculté. »
Le jeune homme, qui a émigré de Mongolie avec sa famille à l’âge de neuf ans, a passé une partie de son enfance à Sherbrooke et a terminé son secondaire à Gatineau. Passionné depuis toujours par la politique, il a choisi l’Université d’Ottawa en partie à cause de son milieu bilingue.
« Les cours sont essentiels, mais les activités comme les Jeux permettent aux étudiants d’appliquer ce qu’ils apprennent, dit-il. Ils n’ont pas le choix de collaborer, de surmonter ce qui les divise et de travailler ensemble à un but commun, ce qui est une bonne nouvelle pour l’avenir de la politique au Canada. »