Ce printemps, neuf visionnaires recevront un doctorat honorifique de l’Université d’Ottawa à l’occasion de la collation des grades virtuelle qui se déroulera du 14 au 16 juin 2021.
Les doctorats honorifiques sont remis à des personnes ayant apporté une contribution exceptionnelle à leur alma mater, à leur profession ou à la société en général. Il s’agit de modèles dont la réussite, attribuable à des efforts acharnés, ne peut que nous inspirer.
Faculté des arts : Kevin Loring
Acteur, dramaturge et metteur en scène accompli, Kevin Loring a été le premier directeur artistique du théâtre autochtone au Centre national des Arts du Canada. En 2009, il a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie « théâtre de langue anglaise » pour sa fabuleuse pièce, Where the Blood Mixes. Nlaka’pamux de la Première Nation Lytton en Colombie-Britannique, Kevin Loring a aussi créé, en 2012, le projet Songs of the Land avec cinq partenaires de sa communauté d’origine. Ce projet exploite artistiquement un enregistrement de chansons et de récits des Nlaka’pamux, réalisé il y a cent ans.
Faculté de génie : Gilles Patry
Gilles Patry est le directeur général du U15 – Regroupement des universités de recherche du Canada. Après avoir été doyen de la Faculté de génie, M. Patry a occupé les fonctions de recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa de 2001 à 2008. Ses recherches à l’Université McMaster l’ont amené à mettre au point un concept novateur pour la modélisation des usines de traitement des eaux usées, puis à fonder la société d’experts-conseils Hydromantis inc.
Faculté de droit : L’honorable Louise Charron
En 2004, Louise Charron devient la première Franco-Ontarienne nommée à la Cour suprême du Canada. Cette diplômée de la Section de common law (LL.B. 1975) a choisi la profession juridique à une époque où les femmes étaient peu nombreuses à étudier le droit, et encore moins nombreuses à le pratiquer. Animée par une forte volonté de réussir, Mme Charron fait partie de celles qui ont ouvert à la voie aux autres dans ce domaine.
Faculté des sciences sociales : Doris Peltier
Doris Peltier fait partie de la Première Nation anichinabée de Wikwemikong, située sur le territoire non cédé des Odawa, Ojibwé et Potéouatami, sur l’île Manitoulin, en Ontario. Depuis près de deux décennies, Mme Peltier s’investit dans le mouvement autochtone de lutte contre le VIH au Canada, s’impliquant également dans la recherche en santé communautaire autochtone depuis plus de dix ans. Elle parle couramment sa langue d’origine, ce qui façonne sa vision du monde et son approche de la recherche autochtone. Cette mère, grand-mère et arrière-grand-mère vivant avec le VIH considère son rôle de matriarche comme le plus important de sa vie.
Faculté des sciences de la santé : Pierre Lavoie
Après avoir perdu un fils et une fille atteints de l’acidose lactique, une maladie orpheline fréquente dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, au Québec, Pierre Lavoie lance le tout premier Défi Pierre Lavoie en 1999. Il répétera trois fois l’exploit, qui consiste à parcourir 650 km à vélo en seulement 24 heures sur les routes de la région. Ce défi lui permet de recueillir les fonds nécessaires à la création d’une équipe de chercheurs multidisciplinaire à l’Université du Québec à Chicoutimi. Au terme d’importantes découvertes, le gène responsable de l’acidose lactique est finalement identifié en 2003, puis un test de dépistage est mis au point, ce qui offre de l’espoir aux futurs parents.
Faculté d’éducation : Wes Hall
Wes Hall est un innovateur, un entrepreneur et un philanthrope bien connu. Président et fondateur de Kingsdale Advisors, il a été nommé parmi les personnalités les plus influentes selon The Globe and Mail, Canadian Business, Toronto Life, et Maclean’s. En juin 2020, M. Hall a lancé L’Initiative BlackNorth, qui invite les entreprises canadiennes à reconnaître le racisme systémique à l’égard des personnes noires et à y mettre fin. En tant que premier dragon canadien noir à participer à l’émission Dragons Den lors de sa 16e saison sur les ondes de CBC, Wes Hall compte changer la donne pour les personnes autochtones, noires et de couleur qui souhaitent se lancer en affaires, qu’il tâchera d’aider du mieux qu’il peut.
Faculté des sciences : May Berenbaum
Depuis 1980, May Berenbaum est membre du corps professoral du Département d’entomologie de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, qu’elle dirige depuis 1992. Elle est aussi titulaire de la Chaire d’entomologie Swanlund depuis 1996. Elle est connue pour ses études sur la coévolution à médiation chimique entre les insectes phytophages et leurs plantes hôtes. Membre de l’Académie nationale des sciences des États-Unis, Mme Berenbaum a présidé le conseil consultatif américain de recherche sur l’agriculture et la nature, et, en 2007, son comité sur l’état des insectes pollinisateurs en Amérique du Nord. Celle qui a notamment été appelée à témoigner devant le Congrès américain sur des questions relatives à la santé de l’abeille domestique et au déclin des insectes pollinisateurs est aujourd’hui rédactrice en chef de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Faculté de médecine : Tina Boileau
Le fils de Tina Boileau, Jonathan, est né avec une épidermolyse bulleuse dystrophique récessive (EBDR), et sa fille, Noémy, est porteuse du gène problématique. Depuis 2015, Mme Boileau assure la présidence de DEBRA Canada, une association de lutte et de sensibilisation à l’épidermolyse bulleuse qui a permis à Jonathan de nouer des liens et de développer son sentiment d’appartenance à la communauté. Comme d’autres « enfants papillons », Jonathan a touché de nombreuses personnes par son courage et son attitude positive. Jonathan est décédé des complications d’une infection le 4 avril 2018, non sans avoir farouchement lutté. Sa mère était à ses côtés. Tina Boileau sait qu’il reste beaucoup de travail à accomplir pour trouver un remède à la maladie, et encore bien davantage pour rendre ce remède accessible. Grâce à son engagement et à sa volonté infaillibles, elle contribue à faire connaître l’épidermolyse bulleuse pour accélérer la découverte de traitements efficaces et mettre fin une bonne fois pour toutes à cette horrible maladie.
École de gestion Telfer : Allen Eaves
En tant que chef du service d’hématologie clinique de l’Université de la Colombie-Britannique de 1985 à 2003, le Dr Allen Eaves s’est avant tout employé à la création d’un des premiers programmes de greffe de moelle osseuse au Canada. Il est actuellement président et chef de la direction de STEMCELL Technologies, une société qu’il a fondée en 1993. L’entreprise de biotechnologie est aujourd’hui la plus importante du Canada; ses effectifs comptent plus de 1 500 personnes, et elle sert une très vaste clientèle grâce à son réseau mondial de bureaux de vente et de centres de distribution.