Par Robert Greeley
Andrew Pelling, notre expert de la manipulation biophysique à l’Université d’Ottawa, célèbre les 10 ans du Laboratoire Pelling. Avant tout connu pour avoir transformé une pomme en oreille humaine, le biohacker de renom a également réussi, ces dernières années, à faire pousser une peau de cellules vivantes sur des blocs Lego et du tissu pulmonaire sur des feuilles d’érable.
Générateur de diversité
Si le laboratoire du professeur de biophysique génère une aussi grande variété de créations, c’est qu’il ne s’est pas fixé d’objectif ou de but précis. Il repose plutôt sur la curiosité, la créativité et la volonté de transformer des objets courants en quelque chose de magnifique – y compris des déchets. De plus, les étudiants et étudiantes de toutes les facultés y sont les bienvenus.
Pour Andrew Pelling, « il est très important de rassembler des gens de disciplines variées et d’horizons différents. La diversité des expériences et des perspectives mène souvent à des questions intéressantes, qu’on n’aurait jamais envisagées autrement. C’est ce genre de questions inattendues qui rendent la science encore plus intéressante. »
Des effets bénéfiques surprenants sur la vie des gens
Andrew Pelling admet qu’en créant un laboratoire carburant à la créativité et à la curiosité, il ne s’attendait pas du tout à produire quoi que ce soit d’utile. Mais au fil des années, les étudiants et étudiantes de son laboratoire ont créé des applications et mis au point des inventions aux usages concrets, et lancé quatre entreprises. L’une d’entre elles améliore déjà des vies dans le domaine des soins de santé.
Une équipe tissée serré
Andrew Pelling est fier des liens solides qu’il noue avec ses étudiants en créant une expérience étudiante sans pareille dans son laboratoire unique, où le plaisir est à l’honneur. Jessica Holmes, étudiante au baccalauréat en sciences, commence sa deuxième année de travail au laboratoire. Elle décrit le caractère motivant de l’environnement exploratoire dans lequel elle évolue :
« J’ai appris que ce n’était pas grave d’échouer. Andrew nous encourage à échouer – et l’échec devient une partie de plaisir. Ici, on peut se permettre de faire des choses par simple curiosité. »
Apprendre de ses échecs
Au trimestre d’automne 2018, le professeur Pelling offrira un nouveau cours intitulé Projets créatifs (PHY 2900), dans lequel les étudiants de premier cycle développeront et produiront leur propre prototype, le tout en passant par toutes les étapes de la gestion de projet. Et il lui importera peu que les projets échouent ou non.
« Il n’y a pas d’apprentissage sans échec », affirme Andrew Pelling. « Je veux que les étudiants s’engagent dans le processus sans avoir peur de tout ce qui peut mal tourner et qu’ils se disent plutôt : que pourrait-on apprendre si on réalisait ce projet extravagant? »