Recherches passionnantes d’étudiants au doctorat en géologie

Seungmin Leo Lee tient un rocher.
La professeure Keiko Hattori soutient les étudiants comme Lilianne Pagé et Seungmin Leo Lee au cours de leurs différentes activités universitaires.
Lilianne Pagé et Keiko Hattori dans un laboratoire à l’Université d’Ottawa.

Par Brian McCullough ©2018 Postmedia Network Inc.

Les lignes de minuscules cristaux de zircon translucides fixés aux minces couches d’époxy sont à peine visibles à l’œil nu, mais lorsqu’on les observe au microscope, les grains de silicate de zirconium brillent comme un trésor de la caverne d’Ali Baba.

Ces cristaux n’ont peut-être pas la même apparence que celle de véritables pierres précieuses, mais ils proviennent d’une chambre de magma volcanique ardent et sont imprégnés d’une profusion de renseignements sur la nature du centre de la Terre.

Seungmin Leo Lee est géochimiste à l’Université d’Ottawa; il poursuit des études doctorales sur les conditions ayant existé au plus profond d’une chambre de magma au cœur du mont Pinatubo sur une période de plusieurs millions d’années. Selon lui, les cristaux de zircon recueillis des pentes couvertes de lave sont autant d’indicateurs géochimiques valables de la température qui prévalait lorsque les cristaux se sont formés dans les entrailles de la Terre.

« Les zircons sont une matière recherchée en géoscience puisqu’ils constituent un minerai dont le rôle est important dans l’interprétation du passé », indique M. Lee en entrevue dans les bureaux réservés aux étudiants des cycles supérieurs au Complexe de recherches avancées de l’Université. « C’est fou de penser qu’on peut obtenir ce genre de renseignements à partir d’une pierre, mais c’est ce que j’aime de la géologie. »

M. Lee n’a pas toujours été aussi captivé par la science des minéraux. Il planifiait un parcours d’études en biochimie jusqu’à ce qu’une option de premier cycle en géologie change sa perspective. Aujourd’hui, il est heureux de poursuivre ses recherches sous la supervision de Keiko Hattori, professeure en géochimie et dépôts minéraliers au Département des sciences de la Terre et de l’environnement.

Un des aspects que M. Lee préfère concernant le programme de sciences pour diplômés de l’Université est l’opportunité de croissance en tant que scientifique ayant des aptitudes interdisciplinaires. Il lui reste encore deux années d’études pour obtenir son doctorat, mais il a déjà attiré l’attention de professionnels lors de conférences où il participe à titre d’étudiant émérite.

Et il n’est pas seul : quelques pas plus loin dans le corridor, une autre candidate au doctorat de la professeure Hattori a connu des succès remarquables.

Trois documents scientifiques

Lilianne Pagé est une rameuse de championnat, membre de l’Ottawa Rowing Club, sur le point de compléter son doctorat en géoscience par l’étude de la manière dont les éléments solubles dans l’eau sont transportés de la surface de la Terre jusqu’à son noyau en fusion, 400 km sous la surface.

« La question à se poser est : comment pouvons-nous avoir l’équivalent d’un océan dans la structure cristallisée des minéraux qui puisse rester stable sous haute pression et à haute température dans la zone de transition entre les paliers du haut et du bas? J’étudie des échantillons de partout dans le monde afin de peindre un portrait global des minéraux qui sont importants dans le transport de l’eau et de ces autres éléments. »

L’eau est sous forme d’hydroxyles et non de molécules complètes selon Mme Pagé, ce qui fait que les minéraux ne sont pas mouillés à l’intérieur de leur support de cristal.

Les trois documents scientifiques qui constituent la thèse doctorale de Mme Pagé ont déjà fait l’objet de publications dans des revues internationales de grande notoriété, ce qui témoigne de l’excellence de son travail.

Des solides mentors

« Le fait de pouvoir compter sur l’aide de certains des meilleurs chercheurs en géologie au monde peut nous faire découvrir des opportunités, dit Mme Pagé. Il est aussi vital de disposer de solides mentors comme la professeure Hattori pour nous guider et nous soutenir dans nos objectifs académiques et non académiques. Je ne pense pas que j’aurais atteint le même degré de succès dans mes études sans ma pratique sportive. Celle-ci me donne de la discipline et me permet de fixer mon attention sur autre chose quand j’essaie de résoudre un problème. »

Pour sa part, Seungmin Leo Lee dit trouver son équilibre récréatif grâce à la pratique de l’haltérophilie style olympique, activité qui lui permet de « repartir à zéro » chaque jour.

On dénombre pas moins de 6500 étudiants inscrits dans les programmes de maîtrise, doctorat et diplômes d’études supérieures à l’Université d’Ottawa et l’institution comprend l’importance que revêt un support adéquat dans la réussite de ses programmes pour diplômés de réputation mondiale. Mme Pagé et M. Lee ne tarissaient pas d’éloges pour leurs superviseurs et les autres professeurs.

« J’aime l’énergie dynamique de l’environnement scolaire, a indiqué M. Lee. Ce programme m’a donné la liberté requise pour aborder les questions scientifiques de façon créative. »

« Vous devriez venir rencontrer ces gens avec qui vous travaillerez, suggère Mme Pagé. Ce sont les contacts que vous établissez qui vous permettront de réussir vos études supérieures. Venez rencontrer les professeurs et les autres étudiants. Chaque semaine, nous réservons une heure pour le café. »


Voir le site des études supérieures et postdoctorales à l’Université d’Ottawa.

Cette histoire a été publiée sur Postmedia Network Inc. en tant que contenu commandité par les études supérieures et postdoctorales de l'Université d'Ottawa.