« Une seule santé » : l’expertise de l’Université d’Ottawa reconnue

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Au début de l'année, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) a reçu un financement de près de 5 millions de dollars pour le projet "One Health" sur les épidémies, auquel participent des chercheuses et chercheurs de l'Université d'Ottawa. Pour le lancement du projet DOPERAUS (Décentraliser et rendre opérationnelles les plateformes « UNE SEULE SANTÉ »), une chercheuse et un chercheur de l'Université d'Ottawa, Stéphanie Maltais et Rodrigue Innocent Deuboue Tchialeu, étaient respectivement présents à Conakry et à Kinshasa avec d'autres chercheurs internationaux et des membres des ministères.

 
Lancement du projet à Conakry
Lancement du projet à Kinshasa

En 2021, l’Initiative de recherche collaborative One Health sur les épidémies (COHRIE) du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) était lancée. Cette initiative vise à comprendre et à démontrer comment la recherche sur les nouvelles menaces épidémiques axée sur l’approche « Une seule santé » peut contribuer à protéger la santé et les moyens de subsistance des populations, à renforcer les systèmes alimentaires locaux et à promouvoir la durabilité de l’environnement.

Les plateformes « Une seule santé », bénéficiaires d’une subvention de 5 millions de dollars visant à les décentraliser et les rendre opérationnelles, sont dirigées par le Pr Sanni Yaya et son équipe de recherche, en collaboration avec des chercheurs de la Guinée et de la République démocratique du Congo (RDC), deux pays fortement touchés par des maladies endémiques et à potentiel épidémique.

Lancements du projet DOPERAUS

Le 10 juin 2022, Stéphanie Maltais, chercheuse postdoctorale de l’Université d’Ottawa et membre de l’équipe du Pr Yaya, était de passage à Conakry pour le lancement officiel du projet DOPERAUS (Décentraliser et Rendre Opérationnelles les Plateformes « UNE SEULE SANTÉ »), sous le haut patronnage du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du pays, et en compagnie des chercheurs principaux, le Pr Alpha Kabinet Keita et Dr Abdoulaye Touré.

Ce lancement a été l’occasion de rappeler la problématique des zoonoses en Guinée, notamment la grippe aviaire qui a récemment fait son apparition dans le pays. Dans son allocution, la secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a salué la mise sur pied de ce projet intégrateur et novateur qui permettra au Canada et à la Guinée de se retrouver et de sceller des liens de collaboration autour de la lutte contre les zoonoses.

Le 7 juillet dernier, Rodrigue Innocent Deuboue Tchialeu, chercheur de l’Université d’Ottawa et membre également de l’équipe du professeur Yaya, a assisté au lancement du projet à Kinshasa, aux côtés des chercheurs principaux de la RDC, les Drs Justin Masumu et Sheila Makiala. Le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda, en a profité pour rappeler l’importance de la prise en charge globale des maladies à potentiel épidémique telles que la maladie à virus Ebola. Il a par ailleurs encouragé tous les partenaires à soutenir ce projet qui permettra d’améliorer les capacités de lutte contre les épidémies et les maladies émergentes.

1 M$ supplémentaire pour l’apprentissage en continu

L’équipe de l’Université d’Ottawa, sous la direction du Pr Sanni Yaya, a obtenu une subvention supplémentaire d’un million de dollars du CRDI, qui servira à coordonner l’ensemble des activités de mobilisation des connaissances, de renforcement des capacités et de mise en réseau des équipes de recherche de quatre projets de l’initiative COHRIE : DOPERAUS, ainsi que trois autres initiatives se déroulant en Colombie, en Équateur, en Guinée, au Libéria, au Nigéria, en Ouganda, au Pérou et en Sierra Leone.

Soucieuse de veiller à l’apprentissage en continu, à l’utilisation des résultats produits et au rayonnement de l’initiative aux niveaux régional et mondial, l’équipe souhaite organiser des activités de communication et de transfert des connaissances pour l’ensemble de la COHRIE, ainsi que des activités de mobilisation des acteurs locaux pour informer et améliorer les politiques nationales et régionales, et offrir des activités de formation et de renforcement de capacités en matière d’analyses sexo-spécifiques et genrées, de recherches sexo-transformatrices, de transfert et de vulgarisation des connaissances scientifiques et d’engagement des décideurs politiques.

L’Université d’Ottawa assurera la coordination de ce projet tout en travaillant avec des organisations locales, qui seront engagées pour mener les activités de mobilisation des parties prenantes dans chacun des pays concernés. La pandémie de COVID-19 a mis en relief l’importance et la pertinence du concept « Une seule santé » face aux risques sanitaires mondiaux. Grâce à l’expertise de ses chercheurs, l’Université d’Ottawa contribue activement à des partenariats multisectoriels à l’échelle internationale afin d’élaborer des stratégies de lutte contre des maladies graves et des menaces sanitaires de grande ampleur.