Adel El Zaïm est arrivé à l’Université d’Ottawa en août 2018 comme dirigeant principal de l’internationalisation. En janvier 2019, il a été élu président de l’Association of International Education Administrators (AIEA), devenant le premier non-Américain à la tête de cette organisation qui compte des membres dans 120 pays et dont le siège est aux États-Unis. Nous avons récemment discuté avec M. El Zaïm de la stratégie d’internationalisation de l’Université.
Parlez-nous de votre expérience.
Mon expérience personnelle d’étudiant et chercheur étranger enrichissent ma vie professionnelle. Né à Tripoli, Liban, j’ai étudié à Paris et je suis arrivé au Canada comme chercheur postdoctoral en 1991. Avec un doctorat en linguistique, j’ai dirigé des équipes de recherche et d’innovation en applications des technologies de l’information dans des centres de recherche multidisciplinaires, dans le secteur privé et des ONG internationales. J’ai travaillé pendant huit ans au Moyen-Orient pour le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Le CRDI a une culture proche de la culture universitaire. Je n’ai donc jamais vraiment quitté le milieu universitaire. De retour au Canada, début 2012, j’ai été directeur général de l’internationalisation à l’Université de Sherbrooke puis du bureau international de l’Université de la Colombie-Britannique.
Que signifie l’internationalisation dans le contexte universitaire?
L’université qui s’internationalise intègre une dimension interculturelle et mondiale à sa mission, à ses objectifs et à ses actions. L’Université d’Ottawa souhaite donner plus de cohésion à ses actions internationales en énonçant clairement l’objectif ultime de son internationalisation. Même si les échanges étudiants ne sont qu’un volet du processus, nous voudrions tout de même clarifier la valeur ajoutée de cette mobilité étudiante. Qu’est-ce que nos étudiantes et étudiants vont apprendre à l’étranger en plus de ce qu’ils apprendront ici? En quoi ceux et celles que nous recrutons à l’étranger contribuent-ils à la recherche qui se fait au Canada et quelle sera leur contribution, au retour, à la recherche qui se fait dans leur pays?
Pourquoi l’Université d’Ottawa devrait-elle s’internationaliser?
Où en est cette nouvelle stratégie internationale?
Quelle sera l’incidence sur la clientèle étudiante de cette internationalisation accrue que vous envisagez?
À quoi faut-il s’attendre de votre mandat à la présidence de l’AIEA?
Where are we at with the new international strategy?
I’m working with the University’s senior management to develop an "intentional and comprehensive" internationalization strategy, which will clearly state the purpose, the “why.” It will be comprehensive, because it will encompass the internationalization of research, all our activities and academic programs, our engagement with the community and our campus milieu. This will be a global approach, implemented in a systematic way. Faculty and support staff and all our services can contribute in important ways to making campus life more international. Consultations are under way, and the results will be aligned with the institutional strategy, Imagine 2030.
What is your vision for the students of a more international uOttawa?
I’d love to see all uOttawa students gain international experience, though not all of them will go abroad. Indeed, uOGlobal is a good example of how we can provide this experience even to those who stay in Canada. Ottawa is in an enviable position because of the proximity to Parliament Hill, embassies and international organizations, businesses and communities. This provides many opportunities to interact with other cultures, experiences that can prepare students to go abroad or give them an appetite to do so later.
For those who do go abroad during their studies, our challenge is to prepare them to not only travel safely but also understand, respect and be open to other cultures. And for international students, the point is not for us to accommodate them in such a way that they live here exactly as they would at home. International students and researchers come to Canada for a Canadian experience — and in Ottawa, as a bonus, they can also access the world. In this international city, Chinese students can eat shawarma if they like.
What will your presidency of AIEA involve?
My responsibilities will vary year to year during my three-year mandate with this association of more than 1,000 senior internationalization officers. In 2020, I’ll be in charge of the annual conference in Washington DC. I’ll also take part in several working groups, including one on governance. The AIEA is developing a new global strategy to better serve higher education institutions as they contend with changes in the world.
Many universities promote open science in an open society, while their governments — though not Canada’s — are becoming more closed and turning toward populism and xenophobia. How does this backlash against globalization affect our work and the mobility of our students and faculty? I’ll make sure that our university benefits from the new knowledge I gain through working with the AIEA because uOttawa is definitely not closing to the world. In fact, in 2020 we will host the International Research Conference, which will attract more than 200 leaders in the field.