L’alimentation des monarques pendant leur migration au cœur d’une étude de l’Université d’Ottawa

Salle de presse
Une monarque
Sonika Agarwal
Heather Kharouba, professeure agrégée au Département de biologie de la Faculté des sciences à l’Université d’Ottawa, pilote une étude sur l’alimentation des monarques en vue de déterminer si les sources de nectar dans la région d’Ottawa facilitent leur migration automnale.

La professeure Kharouba nous éclaire sur la nature de son projet.

Quel est le sujet de votre étude?
« Nous observons les monarques en serre, plus particulièrement leur utilisation des plantes qu’on trouve dans la région d’Ottawa. Nous évaluons la qualité du nectar des différentes espèces indigènes et non indigènes qui peuplent la Ceinture de verdure, dans le but de déterminer si l’alimentation des monarques leur procure suffisamment de réserves de graisse pour leur longue migration. »

Pourquoi est-ce important?
« L’étude consiste à évaluer la valeur nutritive des fleurs indigènes et non indigènes. À la lumière des résultats, nous recommanderons au Service canadien de la faune les espèces à privilégier pour les projets de remise en état d’écosystèmes, financés par le Programme de conservation et de gérance de l’habitat. Or, l’un de ces projets en cours d’examen vise à régénérer l’habitat de cette halte migratoire des monarques, où ils vont refaire le plein d’énergie avant de poursuivre leur route.

Nos travaux nous éclaireront sur la valeur relative des différents nectars pour ces papillons. C’est très important, car la disponibilité du nectar pendant leur migration à l’automne est probablement un important facteur du déclin de leur population.

Les données de l’étude orienteront les activités de remise en état des écosystèmes pour favoriser le rétablissement de la population. »

Qui participe à l’étude?
« L’étude est menée en collaboration avec Environnement et Changement climatique Canada, qui la finance en partie. Le ministère y a affecté un membre de son équipe scientifique, qui supervise avec moi le travail des étudiantes et étudiants à la maîtrise en sciences. Nous avons placé quelque 25 monarques dans des enclos individuels, chacun contenant un ensemble de plantes différent. »

L’étude comporte-t-elle d’autres points d’intérêt?
« Parallèlement aux expériences en serre, nous avons observé les comportements de monarques sur le terrain. Nous voulons ainsi déterminer quelles plantes indigènes et non indigènes ceux-ci choisissent, en fonction de leur disponibilité dans la Ceinture de verdure. »

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