À son retour à l’université, Simon a d’abord repris ses études en informatique. Puis quelques cours de mathématiques, et surtout celles et ceux qui les enseignaient, ont tout changé. « Les profs de math étaient vraiment formidables, se souvient Simon. J’ai suivi un cours passionnant sur les mathématiques discrètes en informatique, donné par Antoine Poirier, qui m’a ouvert les yeux et m’a inspiré à me réorienter vers la majeure en mathématiques. La démonstration mathématique, le raisonnement abstrait... C’était comme découvrir une nouvelle langue. »
La pandémie a marqué un tournant décisif. Voyant le potentiel de Simon, Kirill Zaynullin, son professeur d’algèbre linéaire, l’a invité à faire de la recherche. Ce qui avait commencé comme un projet de recherche estival dans le cadre de la bourse de recherche de premier cycle du CRSNG s’est transformé en une véritable passion, puis en une thèse de maîtrise. Son premier projet portait sur les isométries d’un espace quadratique sur un corps de caractéristique 2, un domaine peu étudié jusqu’alors. Le deuxième visait la classification des algèbres de division centrales sur les corps locaux. Il s’agissait de sujets techniques, mais, pour Simon, l’intérêt résidait davantage dans la curiosité que dans la complexité.
« Je ne savais même pas qu’on faisait de la recherche en math, admet-il en riant. J’ai appris qu’il était possible d’explorer les idées de manière indépendante, de suivre la logique vers des territoires inexplorés et d’en faire son métier. »
« Discuter avec mes profs a tout changé. Ce sont des gens comme les autres, mais qui se soucient réellement de nous. »
Simon Larose
— Étudiant à la maîtrise
Tout au long de ses études de premier cycle, Simon a adopté une stratégie tacite pour réussir : commencer tôt, faire preuve de constance, faire tous les exercices et ne jamais avoir peur de poser des questions. « Discuter avec mes profs a tout changé, explique-t-il. Ce sont des gens comme les autres, mais qui se soucient réellement de nous. »
Parmi ces gens qui l’ont guidé, le professeur Zaynullin s’est distingué, non seulement en tant que mentor, mais aussi parce qu’il lui a ouvert les portes de la recherche. « Il m’a fait découvrir des domaines des mathématiques dont je n’avais jamais entendu parler, explique Simon. Sans lui, je ne serais probablement pas ici. »
Une autre figure importante dans le parcours de Simon a été la professeure Monica Nevins, dont le mentorat et le soutien ont joué un rôle essentiel dans son épanouissement. Réputée pour sa clarté, sa patience et son dévouement envers ses étudiantes et étudiants, la professeure Nevins a contribué à façonner sa compréhension des mathématiques avancées. Elle continue de le guider à la maîtrise.
Malgré le succès, Simon garde toute son humilité. « Je ne pensais jamais pouvoir tant accomplir, confie-t-il. J’ai dû relever bien des défis en grandissant. Réussir à l’université m’a déjà semblé impossible. »
En dehors des mathématiques, Simon a été délégué de département à l’Association des étudiants en sciences. Il fait également du vélo de montagne et lit des classiques de la littérature. Un de ses favoris : Les Misérables. « C’est tout simplement un des meilleurs romans que j’ai lus », dit-il.
À l’aube d’une maîtrise dont la thèse s’appuie sur ses travaux de premier cycle, Simon offre un conseil simple aux futurs étudiants et étudiantes : ne vous prenez pas trop au sérieux, trouvez ce qui vous passionne et nouez des liens avec le corps professoral. « Il ne s’agit pas de tout savoir, dit-il. Il s’agit de faire preuve de curiosité et de trouver des personnes qui vous aideront à explorer. »
Pour en savoir plus
- Professeur Kirill Zaynullin (en anglais)
- Professeure Monica Nevins (en anglais)